Liberté de communication dans les communautés numériques : le débat fait rage dans le monde

Le monopole de l’information a été battu en brèche ces dernières années avec l’apparition des médias sociaux et le développement exponentiel des médias communautaires. Il a été noté un bouleversement dans la gestion de l’information.

 

Le président de l’Organisation pour les libertés d’information et d’expression, Mohamed El Aouni,  laisse entendre que : « Nos façons de communiquer ont radicalement changé ces dernières années avec les progrès réalisés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC), et principalement Internet. Il faut pouvoir comprendre ce paysage technologique pour prendre la mesure des jeux de pouvoir actuels dans le domaine de l’information. Les usages alternatifs des TIC bousculent en effet les médias, de la production jusqu’à la diffusion de l’information : "Ils forcent à redéfinir les règles de fonctionnement des médias de masse autant que leur place et leur rôle". Les évolutions technologiques dans le domaine du numérique et l’instantanéité de l’information dessinent un nouveau modèle de médias pour le XXIe siècle », observent des journalistes et activistes associatifs.

Face à la menace que représentent ces médias, bien de gouvernements  poussés  par des intérêts économiques et politiques ont décidé de légiférer, de manière à réglementer le domaine. Ce que bien de professionnels qualifient d’atteinte à la liberté d’expression. Les restrictions sont diverses et variées allant des moyens de pression pour « faire taire» les journalistes ou bloggueurs. Le plus souvent, les gouvernants  allouent de faibles quotas s’ils ne les suppriment pas carrément aux médias jugés indélicats. Ce qui entraîne une précarisation de la situation des professionnels de la communication. A cet égard, «le secteur audiovisuel public connaît actuellement, du point de vue concurrentiel, une course sans fin vers le marché publicitaire. C'est dans ce rapport complexe que s'exerce le contrôle médiatique », reproche Abdessamad Ztouni.

Il a déploré « le recours à la publicité comme un instrument servant à punir les critiques des médias ou une récompense pour soutenir les partisans ». « Au Maroc et en Algérie, les autorités se sont dotées d’un système de contrôle sur l’utilisation de l’internet. Ce pouvoir de contrôle inquiète et reste perçu comme une « volonté d’étouffement de la liberté d’expression ». En Europe, notamment en Italie, la presse s’aligne sur la ligne politique de leurs propriétaires. Le  recul de la liberté d’expression constitue aux yeux de l’algérien Abdel Ben Hassen, une situation dramatique et  relativement ambigüe. « Il n'y a pas de décision politique claire quant à la fonctionnalité et à la portée des médias publics. Une prise de distance avec l’Etat s’impose », a-t-il affirmé. En soulignant que «  le principe "qui paie dirige", qui est de règle dans une entreprise privée, ne devrait pas s'appliquer (ou en tout cas pas de la même manière) dans les médias. A la télévision, le patron, c'est le public. Il s’agit d’un service public pour lequel le public paie ».

 

Source : Le Calame

 

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