Les prix hors de portée

Il faut certes reconnaître que ces dernières semaines, le gouvernement a agi dans le bon sens en permettant à des citoyens de pouvoir s’approvisionner correctement, dans des proportions revues à la hausse- dans les points de vente des boutiques dites de la Solidarité et dans des succursales de vente de poisson !

 

C’est une manière pour le gouvernement de faire taire les critiques de ceux qui se lèvent contre la présence durant de longues heures devant les boutiques de vente de détail pour revenir à la maison avec deux kilogrammes de riz, un kilo de sucre et un litre d’huile !


Mais d’aucuns pensent que la vrai solution passe par un contrôle des prix à tous les niveaux. Certes, on ne peut pas vouloir remettre en cause les vertus d’un libéralisme choisi par l’Etat comme une option avec ses qualités et ses défauts, mais il ne faut pas aussi qu’elle se transforme en anarchie. Avec la complicité, justement, de certains services de l’Etat.

L’intervention de ce dernier, à travers " Solidarité ", et dans le passé, " Opération Ramadan ", n’a jamais d’impact important sur les prix des denrées de première nécessité qui continuent même de grimper pour atteindre des sommets jamais inégalés. Une sorte de paradoxe que les économistes les plus perspicaces n’arrivent pas à expliquer en faisant jouer la loi de l’offre et de la demande.

Un sac de riz qui ne " s’enlève " aujourd’hui dans la boutique du coin à quelque 12.000 UM, soit pratiquement le double du prix d’il y a trois ans ! Idem pour le sucre, le blé et les autres denrées de première nécessité. Il y a lieu sans doute, à ce que les citoyens pressent le gouvernement de se remuer pour qu’ils ne se battent pas uniquement pour leur survie. " Touche pas à mon pain ", voilà la préoccupation essentielle qui doit passer aujourd’hui avant toutes celles qui concernent une crise politique qui fait le jeu d’hommes et de femmes dont le " métier " est d’être avec le pouvoir ou de s’opposer à lui mais également des questions non essentielles d’amendements constitutionnels qui n’apportent rien à la gestion quotidienne des affaires publiques. Une assemblée nationale à 95 ou 146 députés, cela ne résout aucunement les problèmes de subsistance de l’éleveur et de l’agriculteur, encore moins ceux du diplômé chômeur.

C’est dire que la protection du consommateur mauritanien ne doit plus être l’affaire d’une association, qui n’a de force de persuasion que des communiqués adressés à la presse, mais du citoyen capable de dire " non " à des mesures gouvernementales prises sans concertation aucune avec les partenaires sociaux et jamais en connaissance de cause.

JOB

 

Source : L'Authentic.info

 

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