Débandades des sociétés étrangères en Mauritanie : Quand l’Etat tente de retenir les investisseurs

Le Ministère des Affaires économiques et du développement en collaboration avec le PNUD vient d’organiser un séminaire pour la promotion et la protection des investisseurs étrangers. L’inquiétude serait née de la débandade constatée depuis quelques temps dans le rang des sociétés étrangères travaillant dans le pays.

 

Face au départ de plus en plus fréquent de grosses entreprises internationales qui travaillaient dans le domaine des mines et des hydrocarbures, effrayées par la chute des métaux et du pétrole sur le marché mondial, l’Etat mauritanien fait feu de tout bois pour retenir les rares qui supportent encore la lourde facture de l’improductivité. D’autres investisseurs étrangers privés, notamment turcs ou indiens, sont à leur tour régulièrement contraints d’agrémenter leur séjour en Mauritanie par des procès contre des partenaires nationaux indélicats. La plupart, face à la lourdeur des procédures judiciaires, préfère parfois quitter le pays las d’attendre le bout d’un procès qui ne pointe pas du nez.

Deux grosses boites viennent ainsi de plier bagages. Il s’agit notamment du géant australien Glencor, propriétaire de SFER, qui aurait abandonné son grand projet ASKAF pour l’exploitation du minerai de fer, laissant derrière elle des investissements estimés à 1 Milliard de dollars U.S. La société australienne aurait installé plusieurs infrastructures de base, après avoir signé en 2014 avec les autorités mauritaniennes un accord pour la construction d’une ligne de chemin de fer ainsi qu’un port minéralier. La chute du prix de fer sur le marché international, qui est passé de 94, 84 dollars U.S la tonne au moment de son entrée en Mauritanie, et qui se situe aujourd’hui aux alentours de 57 dollars U.S, aurait précipité son départ.

Autre investisseur d’envergure qui aurait également quitté la Mauritanie, la société Qatarie du pétrole qui aurait mis fin à ses prospections aux larges de Taoudenit, selon des sources qualifiées de sûres. La société qatarie s’était accaparée de 60% des permis de recherches sur les zones 7 et 8 de Taoudenit et prospectait le pétrole. Elle aurait abandonnée ses recherches suite à des résultats peu probants.
Avant elle, c’était la société Tull Oil, engagée dans le projet gazifière dans la zone de Banda qui avait claqué la porte, compromettant sérieusement le projet de l’électricité à partir du gaz sur lequel la Mauritanie et les pays de la sous-région continuent d’accorder une place importante pour leur indépendance énergétique.

Face à la fragilité de l’investissement étranger direct en Mauritanie, le ministère des Affaires économiques et du développement, en collaboration avec le PNUD, vient d’organiser un séminaire sur la promotion et la protection des investissements étrangers direct et l’arbitrage d’investissement. Les participants à la rencontre qui a eu lieu le mardi 17 mars 2015, ont suivi plusieurs communications se rapportant aux grandes tendances de l’investissement étranger, le top 10 des pays hôtes des flux d’investissement, les pays en développement et les économies en transition, les pays pauvres et leur dépendance des industries extractives en plus des négociations en matière de conventions internationales portant sur l’investissement.

Ouvrant les travaux du séminaire, le conseiller juridique du MAED, Mohamed Ould Soueilem, cité par l’agence mauritanienne d’information, a indiqué que « l’atelier constitue une approche générale de la promotion du secteur privé…dans le cadre des décisions prises par les autorités publiques pour encourager l’investissement privé de façon générale et étranger de façon particulière ». Parmi les mesures prises dans ce cadre par l’Etat mauritanien, il citera l’amélioration du climat des affaires, la révision du code des marchés publics, l’adoption d’un code des investissements et la création d’une zone franche à Nouadhibou.

JOB

 

Source : L'Authentic.info

 

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