Les pays du bassin du fleuve Sénégal veulent protéger leurs ressources communes

L'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), regroupant les quatre pays d'Afrique de l'Ouest qu'il traverse, va mener une étude sur les menaces qui pèsent sur ce cours d'eau et les moyens de protéger leurs ressources en eau communes, selon les conclusions d'un sommet tenu mercredi à Conakry.

 

Cette étude sur la vulnérabilité du bassin du fleuve Sénégal sera conduite dans les meilleurs délais pour prévenir tous les aléas pouvant mettre en danger la viabilité et la pérennité des ressources en eau communes, a indiqué le président guinéen Alpha Condé à l'ouverture du sommet.

"Ceci est rendu encore plus urgent dans le cadre des menaces liées au changement climatique" à l'origine, ces dernières années, de nombreuses catastrophes à travers le monde, a ajouté M. Condé en présence de ses homologues malien Ibrahim Boubacar Keïta, mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et sénégalais Macky Sall.

Les quatre dirigeants ont adopté une déclaration sur le changement climatique dans laquelle ils s'engagent à trouver des solutions appropriées pour le bassin du Sénégal, selon le communiqué final du sommet.

Long de 1.750 km, le fleuve Sénégal prend sa source en Guinée, traverse le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, d'où il se jette dans l'océan Atlantique, à Saint-Louis.

Le Guinéen Alpha Condé a été désigné nouveau président en exercice de l'organisation en remplacement du Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.

M. Aziz a rappelé que des chantiers importants ont été lancés ces deux dernières années au sein de l'OMVS, citant l'inauguration en décembre 2013 d'un barrage hydro-électrique d'une puissance de 60 mégawatts (MW) à Félou (Mali), et le démarrage de la construction d'un autre à Gouina (Mali) d'une puissance de 140 MW.

M. Condé a promis de préserver les acquis de son prédécesseur à la tête de l'OMVS, en estimant que l'organisation était cependant confrontée à des défis importants, avec une population plus importante qu'à sa création il y a 43 ans et des sources de financements en baisse.

Il a affirmé nourrir de "grandes ambitions", notamment au plan de l'énergie, pour la sous-région.

"L'Afrique souffre aujourd'hui du manque d'énergie. Pourtant, notre organisation dispose d'importantes réserves énergétiques, l'énergie la moins chère, c'est-à-dire l'énergie hydraulique. Nous avons quelques barrages, nous avons encore les barrages de Koukoutamba (en Guinée), Gouina (au Mali), que nous allons essayer de réaliser dans deux ans pour que nous mettions plus d'énergie à la disposition de nos populations", a-t-il déclaré.

 

Source : AFP via Africatime

 

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