Victime d'un acte raciste avant PSG-Chelsea en février dernier, le Franco-Mauritanien reste sous le choc et explique pourquoi il refuse l'invitation du club anglais à Londres.
Souleymane ne sera pas dans les travées de Stamford Bridge mercredi soir pour assister à Chelsea-PSG. Invité par le club anglais et José Mourinho, suite à l'incident survenu trois semaines plus tôt à Paris lors du match aller, le Franco-Mauritanien de 33 ans n'a pas souhaité répondre favorablement à la proposition et s'en est expliqué ce mercredi matin sur . «Je ne partirai pas. Ce n'est pas avec un bout de papier qu'on va m'acheter. Je ne suis pas un enfant. C'est comme si on vous poussait et qu'on vous disait de regarder des dessins animés pour oublier. Je ne me vois pas m'asseoir dans ce stade à côté des gens qui m'ont poussé», a-t-il expliqué à nos confrères.
Le 17 février dernier, alors qu'il patientait pour monter dans le métro à la station Richelieu-Drouot en plein centre de Paris, Souleymane a été victime d'un acte raciste par une frange de «supporters» anglais qui l'ont empêché d'accéder à la rame, en proférant des chants nauséabonds à son encontre. «We're racist, we're racist and that's the way we like it» («Nous sommes racistes, nous sommes racistes, et on aime ça»).
«La nuit je ne dors pas, j'ai des voix qui viennent à mes oreilles de ces gens qui m'ont poussé à cause de la couleur de ma peau»
Identifiés par la police britannique, les cinq fans du club anglais ont été interdits de stade alors que l'enquête se poursuit puisque d'autres incidents ont eu lieu au lendemain de la rencontre, notamment à la gare St. Pancras de Londres.Trois semaines après cet incident, Souleymane ne s'en remet toujours pas. «La nuit je ne dors pas, j'ai des voix qui viennent à mes oreilles de ces gens qui m'ont poussé à cause de la couleur de ma peau, assure le père de famille de 33 ans, qui a été arrêté un mois pour «état de stress traumatique aigu». Je ne peux plus aller au travail, vous imaginez. Je vis dans le racisme et c'est la première fois que ça m'arrive d'aller voir les médecins pour prendre des médicaments. Et tout ça c'est à cause d'eux.»
Et le principal intéressé de réclamer des sanctions: «J'ai confiance en mon pays, en mon avocat et je veux que ces gens soient poursuivis pour que justice soit faite.»
Source : Le Figaro
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