La Mauritanie joue avec le feu : Le port d’arme banalisé

Il n’est jamais trop tard pour le dire. Posséder aujourd’hui une arme en Mauritanie est un acte banal et même banalisé. La prolifération des armes à feu est un danger rampant.

 

Ces armes dont la provenance est douteuse, si elle n’est pas tout simplement l’objet  d’une faveur accordée par le(s) pouvoir(s) à titre personnel ou collectif. Mais pour en faire quoi ?

Les  usages ou les alibis- c’est selon- diffèrent : qui pour la protection de ses biens, qui pour la sauvegarde de son cheptel, beaucoup pour leur appartenance à un club de tir à la cible affilié à  bruyante association mauritanienne de tirs à la cible.

Créée  sous l’ère Taya, cette association qui regroupe une seule  communauté, continue à couler ses beaux jours sous le magistère de son tombeur. Placé dans un premier temps comme un sport, donc ouvert à tous, le tir à la cible relève aujourd’hui du ministère de la culture ! Comprendra qui pourra.

Sur la base d’un accord scellé entre l’Association et  l’Etat Major des Forces  Armées, cette dernière  livre les munitions (cartouches) aux différents clubs  et à des prix symboliques. Une clause de cet accord, jamais respectée, stipule que les douilles des cartouches utilisées durant les  séances  d’entrainement et/ou de compétitions doivent être remises  au «  fournisseur »  en prélude à toute nouvelle livraison.

Cette brèche  dans la poudrière alimente les réseaux de trafic des armes et  de munitions et leur écoulement sur le marché…. noir ! La puissante déflagration qui a réduit en cendres  un magasin souterrain pour l’armement à Néma à la veille de l’arrivée dans la région  d’une mission d’inspection a soulevé beaucoup d’interrogations pour ne pas dire de suspicions. La détonation et les déluges de feu ont aussi fortement endommagé tout le stock qui se trouve dans les environs immédiats, souligne un connaisseur du métier.
 

Le commandant de la première région  militaire, le colonel Sidna Ould Sidi Heyba  fut rappelé et remplacé par un autre chef.  Quant aux résultats de l’enquête,  ils demeurent un secret de Polichinelle. Les titulaires de permis de port d’arme d’un calibre donné et ceux qui en détiennent sans autorisations sont légion. Tous se livrent à la l’abattage et à la capture des animaux parfois protégés ou en voie d’extinction. Tant que  les animaux sont visés  et  pas  les hommes……
 
Moustapha O/ Bechir
Cp Hodhs

 

Source : Le Calame.info

 

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