Ils peuvent tomber près des maisons, sur une route ou sur la tête de quelqu’un. Faute de latrines adéquates, ce procédé est prisé par de nombreuses personnes qui vivent notamment dans les bidonvilles de Nairobi, la capitale du Kenya. Une situation qui peut être source de maladies telles que le choléra, la diarrhée et le paludisme. Et on fait état d’un drame d’une autre nature avec le décès de deux personnes suite au déraillement d’un train, accident occasionné par ces sacs en plastique remplis de caca et jetés sur la voie ferrée.
Cette triste réalité illustre bien l'état de pauvreté et d'abandon dans lequel se trouvent des milliers de personnes en Afrique. Déjà certains ont des difficultés pour manger à leur faim ; et s'ils trouvent un peu de nourriture, la digèrent, ils ont du mal à trouver un endroit décent pour y déposer leurs excréments. Les présidents, les ministres et les directeurs se succèdent mais le sort des démunis ne s'améliore pas. De toute façon, les dirigeants s'en moquent car, eux, pour se soulager ils disposent de toilettes de luxe.
Des projets sont en cours pour améliorer les conditions des populations en leur construisant, entre autres, des toilettes dignes de ce nom et qu’elles pourront utiliser en payant une somme modique. Mais il faudrait une réelle volonté politique pour mettre un terme au phénomène des « flying toilets ».
En attendant, il vaudrait mieux porter un casque ou se munir d’un parapluie car les toilettes qui volent peuvent retomber n’importe où et sur n’importe qui.
Ibrahima Athie
(Chronique de l'émission " le débrieff de l'actu" du dimanche 1 mars 2015. Le "débrieff de l'actu", tous les dimanche dès 22H05 heure de Paris, 20H05 GMT sur www.kassataya.com)
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