Les salles de cinéma à Ouagadougou sont équipées de nouvelles machines. Des appareils qui forcent le cinéma africain à s’inscrire dans l’ère du numérique. Une belle chose saluée par tout le monde. Seulement, il n’y a pas encore de techniciens africains maîtrisant ces nouvelles techniques.
Du coup, c’est la croix et la bannière pour voir les films au programme. Déjà à la première soirée de projection au Ciné Burkina, le film sur Paulin Soumanou Vieyra a été relancé plus de six fois. Las de subir ces aléas du numérique, certains cinéphiles ont déserté la salle, regrettant que les organisateurs ne se soient pas préparés pour montrer au public, les bonnes versions des films. Toutefois, beaucoup de personnes gardent espoir que les choses vont s’améliorer sous peu.
Pour éviter qu’Ebola s’invite au Fespaco : Des règles strictes de propreté en vigueur
Les autorités burkinabè ne badinent pas avec le risque d’Ebola. De l’aéroport de Ouagadougou aux hôtels en passant par les lieux publics, tout est mis en place pour éviter la propagation ou l’enregistrement de cas d’Ebola. D’abord, tous les passagers qui débarquent à Ouagadougou, après la prise de température et le lavage des mains, sont soumis à une série de questions, afin d’identifier les antécédents des voyageurs. Toute personne ayant quitté un pays où s’est propagée la maladie, ou ayant une fièvre, est immédiatement mise en quarantaine. Il faut remarquer également que devant la délégation générale du Fespaco, les salles de cinéma et autres endroits fréquentés par les festivaliers, l’on impose le lavage des mains avec des gels alcoolisés. Nul ne peut donc avoir accès sans passer par l’éternel rituel du lavage des mains. Ces dispositions sont saluées par tous les festivaliers.
Pour faire face aux problèmes sécuritaires: Les détecteurs de métaux sont imposés
Durant ce «spécial Fespaco», on se croirait dans un pays assiégé. Depuis plusieurs jours, la ville de Ouga est bouclée par les Forces de l’ordre. «Elles sont justes positionnées pour dissuader tout plan malveillant», rassure-t-on. Nuit et jour, ces hommes en tenue qui ne passent pas inaperçus, sont sur de grandes artères et dans les endroits sensibles de la capitale. Des milliers de personnes sont venues pour le Fespaco 2015 et les autorités n’ont voulu prendre aucun risque pouvant aggraver la situation précaire que traverse déjà le pays. Ainsi, d’importantes mesures sécuritaires sont mises en place. Systématiquement, les festivaliers passent par des détecteurs de métaux avant l’entrée des salles de cinéma ou des endroits publics.
Une première au Fespaco: Le monde du cinéma célèbre Thomas Sankara
Partout dans la ville, l’on vend des objets de toutes sortes portant le visage du guide de la révolution Thomas Sankara. Jamais dans l’histoire du Fespaco, l’on a autant porté haut le souvenir de cet illustre fils d’Afrique. De nombreuses initiatives sont organisées à son nom. Mais celle qui retient le plus l’attention, c’est le prix spécial dénommé «Prix Thomas Sankara». Créé par la Guilde Africaine des Réalisateurs et Producteurs, en partenariat avec Canal+, ce prix vise à honorer et célébrer la mémoire de l’ancien Président Burkinabè, qui fut un véritable mentor du cinéma africain et rassembleur des cinéastes panafricains.Il sera donc décerné à la production du film court-métrage, en particulier en compétition officielle, qui «célèbre la créativité et l’espérance panafricaines incarnées par Thomas Sankara». En d’autres termes, le film qui sera primé est celui qui sera jugé par le jury du Prix Thomas Sankara comme celui qui réunit le plus de qualités en ce qui concerne la créativité dramatique, le talent narratif, l’excellence technique et une représentation positive de l’imaginaire panafricain. La Guilde Africaine des Réalisateurs et Producteurs est une organisation basée à Paris initiée par des cinéastes africains.
Gilles Arsène TCHEDJI
Source : Le Quotidien
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