La Tunisie lourdement sanctionnée
La Tunisie avait été éliminée en quarts de finale de la CAN 2015 sur un penalty controversé en faveur du pays-hôte, la Guinée-équatoriale. Après l'embroglio et la réaction des autorités tunisiennes, la Confédération africaine a choisi comme une évidence suspendu Wadii Jary, président de la Fédération Tunisienne de Football "jusqu'à ce qu'une lettre d'excuses soit présentée ou que des preuves irréfutables et tangibles soient présentées afin d'étayer les propos faisant état de partialité de la CAF et de la volonté de nuire à la sélection tunisienne".
Wadii Jary avait lui devancé toutes ces sanctions en démissionnant au lendemain du match de la commission d'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations relevant de la Confédération africaine de football dont il est membre depuis mai 2013.
Il a affirmé aujourd'hui qu'il refusait de présenter des excuses à la CAF "quelque soit le prix à payer" en appelant la Fédération Tunisien de Football a le suivre.
Les deux poids, deux mesures de la CAF
Opposée à la Guinée équatoriale, pays organisateur de la Coupe d'Afrique des Nations 2015, l'équipe nationale de Tunisie s'était inclinée samedi en quart de finale. Les joueurs tunisiens menaient en seconde mi-temps avant que la Guinée équatoriale n'égalise à la faveur d'un penalty accordé généreusement par l'arbitre Rajindraparsad Seechurn. Les équato-guinéens ont ensuite arraché la qualification en prolongations après une sublime frappe en lucarne sur coup franc.
La prestation de l'arbitre, jugée favorable à la Guinée équatoriale, a fait couler beaucoup d'encre et les critiques se sont multipliées sur la toile tunisienne et internationale, notamment avec le hashtage #Jesuistunisien. En utilisant ce mot-clé reprenant celui de #JeSuisCharlie, les internautes d'autres pays ont aussi voulu exprimer leur solidarité avec les Tunisiens.
Par ailleurs, la CAF laisse à la FTF "jusqu'au 31 mars (prochain) pour se conformer aux recommandations du jury disciplinaire (c'est-à-dire là encore présenter des excuses ou des preuves de partialité de la CAF)", "faute de quoi" la Confédération africaine "disqualifiera l'équipe nationale de la Tunisie de la prochaine édition de la Coupe d'Afrique des nations en 2017".
L'arbitre soupçonné d'avoir accepté des pots de vin et d'avoir favorisé le pays hôte par la majorité des spectateurs lors du match, Seechurn Rajindrapasard (Ile Maurice), avait été suspendu six mois par la CAF le 3 février.
La Fédération tunisienne (FTF) avait elle critiqué dimanche les "manigances" de la Confédération africaine (CAF), accusée d'avoir désigné un "arbitre maison" pour "satisfaire l'équipe locale",
"Ce n'est pas un vol, c'est pratiquement un viol", a déclaré à l'AFP Hichem Ben Omrane, chef de la délégation tunisienne à Bata et membre du bureau exécutif de la FTF. "Il y a une sorte de hold-up pour satisfaire l'équipe locale. La CAF a désigné un arbitre maison, qu'elle désigne à chaque fois pour ses sales besognes. Il est malhonnête, sans foi ni loi. Il faut que la CAF arrête ses manigances."
La Guinée équatoriale écope d'un sursis et s'en sort bien
Suite aux incidents qui n'ont pas permis à la demi-finale qui opposait le Ghana à la Guinée équatoriale d'aller jusqu'à son terme, la CAF a décidé de rester prudente. La CAF a décidé de tolérer cette demi-finale gachée et de sanctionner lourdement la Tunisie et le Maroc. Ce dernier a été suspendu pour les deux prochaines CAN.
La CAF a décidé vendredi de maintenir telle quelle l’organisation du match pour la 3e place opposant samedi la Guinée-Equatoriale et la RD Congo malgré les graves incidents qui ont fait 36 blessés.
Le jury disciplinaire de la Confédération africaine de football, réuni à Bata, s’est contenté d’infliger une rencontre à huis-clos avec sursis à la Guinée Equatoriale et une amende de 100.000 dollars au lendemain des débordements provoqués par les supporteurs du pays hôte dans le stade de Malabo.
Source : Al Huffington Post Maghreb-Tunisie
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com