La justice mauritanienne rendra le 15 janvier son jugement contre dix militants anti-esclavagistes, dont un ex-candidat à la présidentielle, poursuivis pour "appartenance à une organisation non reconnue", a affirmé mercredi la défense à l'AFP.
"Le verdict a été mis en délibéré. Le jugement est attendu le 15 janvier", a déclaré le président du collectif des avocats de la défense, Me Brahim Ould Ebetty, joint depuis Nouakchott, au terme de la dernière journée des audiences de la Cour correctionnelle de Rosso (sud).
Le tribunal a rejeté une demande de mise en liberté provisoire des accusés en attendant le jugement, a indiqué Me Ould Ebetty.
Au total, dix personnes, dont des membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA, anti-esclavagiste), sont concernées par ce procès, ouvert le 24 décembre.
Deux des prévenus comparaissent en liberté sous contrôle judiciaire. Les huit autres, dont le président de l'IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat à la présidentielle de juin dernier, sont détenus depuis novembre.
Ils ont été arrêtés mi-novembre à Rosso alors qu'ils menaient une campagne pour dénoncer l'esclavage en Mauritanie, puis mis en examen pour "appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement non autorisé, appel à rassemblement non autorisé et violence contre la force publique", d'après la défense.
Lundi, le procureur de Nouakchott a requis cinq ans de prison ferme "et des amendes financières contre tout le monde, en plus de la confiscation des biens de leur organisation", selon un autre avocat de la défense, Me Yarba Ould Ahmed Saleh.
La dernière journée d'audience a été marquée par la fin des plaidoiries de 24 avocats de la défense qui se sont efforcés de "démonter les chefs d'inculpation retenus contre les militants de droits de l'Homme et démontrer l'incohérence des procès-verbaux de police (…) entachés de contradictions à tous les niveaux", a expliqué Me Ould Ebetty.
"Nous ne comprenons pas (…) comment l'IRA peut être considérée illégale alors que la justice traite avec elle quasiment tous les jours – pour des cas d'esclavage notamment – et que son chef était candidat à la présidentielle", a-t-il ajouté.
Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Depuis 2007, les personnes reconnues coupables d'esclavagisme y encourent des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison. Le phénomène perdure néanmoins, selon des ONG.
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"Le verdict a été mis en délibéré. Le jugement est attendu le 15 janvier", a déclaré le président du collectif des avocats de la défense, Me Brahim Ould Ebetty, joint depuis Nouakchott, au terme de la dernière journée des audiences de la Cour correctionnelle de Rosso (sud).
Le tribunal a rejeté une demande de mise en liberté provisoire des accusés en attendant le jugement, a indiqué Me Ould Ebetty.
Au total, dix personnes, dont des membres de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA, anti-esclavagiste), sont concernées par ce procès, ouvert le 24 décembre.
Deux des prévenus comparaissent en liberté sous contrôle judiciaire. Les huit autres, dont le président de l'IRA, Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat à la présidentielle de juin dernier, sont détenus depuis novembre.
Ils ont été arrêtés mi-novembre à Rosso alors qu'ils menaient une campagne pour dénoncer l'esclavage en Mauritanie, puis mis en examen pour "appartenance à une organisation non reconnue, rassemblement non autorisé, appel à rassemblement non autorisé et violence contre la force publique", d'après la défense.
Lundi, le procureur de Nouakchott a requis cinq ans de prison ferme "et des amendes financières contre tout le monde, en plus de la confiscation des biens de leur organisation", selon un autre avocat de la défense, Me Yarba Ould Ahmed Saleh.
La dernière journée d'audience a été marquée par la fin des pladoiries de 24 avocats de la défense qui se sont efforcés de "démonter les chefs d'inculpation retenus contre les militants de droits de l'Homme et démontrer l'incohérence des procès-verbaux de police (…) entachés de contradictions à tous les niveaux", a expliqué Me Ould Ebetty.
"Nous ne comprenons pas (…) comment l'IRA peut être considérée illégale alors que la justice traite avec elle quasiment tous les jours – pour des cas d'esclavage notamment – et que son chef était candidat à la présidentielle", a-t-il ajouté.
Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie. Depuis 2007, les personnes reconnues coupables d'esclavagisme y encourent des peines pouvant aller jusqu'à 10 ans de prison. Le phénomène perdure néanmoins, selon des ONG.
Source : AFP via Africatime (Le 3 janvier 2015)
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