Nouakchott : Casse tête Transport

Le transport public à Nouakchott ne trouve toujours pas de solution. C’est que la ville ne cesse de grandir et les voitures ne cessent d’augmenter, alors que les routes menant vers le centre-ville où se trouve « Tout » sont toujours les mêmes frappées qu’elles sont par leur exigüité et leur vétusté.

 

Ainsi, partout, des premières heures de l’aube à la fin de soirée, c’st l’embouteillage. C’est alors une Lapalissade d’affirmer que la ville de Nouakchott connaît une terrible crise de transport. Ces dernières semaines, cette crise est des plus graves. En plus des embouteillages monstres qui se forment désormais sur l’ensemble des axes routiers de la capitale certainement provoquée par la vétusté des routes, le non-respect par les chauffeurs du code de la route et le surplus de voitures en circulation, il y a cette pénurie manifeste de moyens de transport. Les pauvres populations des quartiers périphériques, les travailleurs moyens et les petits fonctionnaires friment tous les matins et soirs pour pouvoir arriver ou repartir de leurs lieux de travail. Les écoliers et autres ménagères de même. Du matin aux dernières heures du soir, les rues sont jonchées de personnes qui attendent en vain d’être transportées.

Toute la « rotation » semble être perturbée par l’on ne sait quoi. Les fameux bus iraniens se font de plus en plus rares et dans quelques lieux de la ville, ils ont entièrement disparu de la circulation. Les taxis tout droits ont également fondu comme neige au soleil, comme les taxis habituels dont la grande majorité est parquée dans les garages ou immobilisée dans les fourrières de la troupe du général Misgharou. Il n’est pas rare de voir les « soldats du Général » fermer des axes entiers pour « contrôler » des véhicules de transport public qu’ils finissent toujours par immobiliser pour une raison ou pour une autre. Ces dernières semaines, ils ont innové dans le parcage des voitures en installant des fers autour des roues de voitures immobilisées. Au même moment, la police refait, timidement, surface sur les axes routiers les plus passants de la ville. Parfois, c’est aussi la gendarmerie et la garde qui s’y adonnent à coeur joie. Reste plus qu’à décréter l’état d’urgence routier pour voir l’armée descendre dans la rue et prêter main forte aux unités en charge de (de)réguler le transport en ville !

Les Autorités publiques auraient ainsi dû prendre les garde-fous nécessaires pour ne pas perturber le transport urbain, agir différemment équivaut à étouffer les populations, c’es-à-dire, étrangler le circuit économique du pays. Personne n’ose croire qu’il est de l’intérêt de l’Etat de déréguler la vie des gens pour plaire à quelques personnes mues par des intérêts inavoués. Le monde d’aujourd’hui est fait en sorte que vous ne pouvez limiter le droit de travail, ni l’orienter selon des critères subjectifs et étroits. En attendant de trouver la solution, laisser nous circuler librement et employez-vous à nous assurer le minimum de sécurité routière !

Fatimetou Mint Cheikh

 

Source : L'Authentic.info

 

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