Voilà bien une sortie très mal inspirée que celle de notre chef de l’Etat. Pourquoi est-il parti avant la clôture ? Ne comptez sur personne au niveau de la présidence pour vous informer. Vous devez compter sur les supputations des uns et des autres avec comme chef d’orchestre l’archaïque doyen des pershmergas qui va imaginer une occasion pour le Sénégal d’humilier la Mauritanie.
Derrière leurs apparences trompeuses d’esprits faussement posés qui donnent même à l’occasion quelques conseils au nom de l’apaisement entre deux articles allant dans le sens de laisser égorger un Camatte ou mettre à mort un forgeron pour la paix sociale, franchement certains journalistes semblent fous à lier. Ils passent leur temps à rouler leur bosse en excellents bousiers.
C’est quoi encore cette affaire où comme toujours la Mauritanie aurait été humiliée et si ce n’est elle alors c’est toute l’Afrique via le président de l’UA ? Dieu ! Que s’est-il passé ? Apparemment plusieurs chefs d’Etat africains ayant en commun d’être des tyrans plus ou moins civilisés au pouvoir depuis mille ans chez eux ou fraîchement élus après quelques coups d’état et autres pieux mouvements rectificatifs auraient voulu avoir leur moment de gloire en faisant un discours devant la confrérie francophone.
Hollande et Macky Sall qui appartiennent à des démocraties où il y a encore une liberté de presse, ne tenaient peut-être pas à couronner ce nouveau mandat d’une nouvelle tête sans casserole par les oracles des papis de la vieille françafrique dont la maison-mère ne sait plus quoi faire de ces machins incontrôlables et gonflés qui peuvent sauter à tout moment. Franchement y a-t-il là de quoi faire un drame ? Nos tyrans civilisés ne veulent vraiment rien lâcher. Il leur faut la ramener même pour une petite cérémonie comme celle de la nomination du nouveau secrétaire général.
Notre Aziz national n’avait lui aussi aucune raison de vouloir être honoré comme le pape de la francophonie. D’abord parce qu’en tant que président de l’UA, il n’est pas président d’une Afrique francophone où les francophones ne représentent qu’un tiers du continent et en tant que président de la Mauritanie, là vraiment, le mieux eût été de quitter la francophonie pour être fidèle à la politique en vigueur chez nous quant au sort du français attaqué de toutes parts jusqu’au cœur de l’armée.
La Mauritanie a le droit de faire ce qu’elle veut avec le français, ce qu’elle ne s’est pas gênée de faire en faisant passer cette langue au fil des ans de langue officielle à langue nationale jusqu’à langue de travail puis exclusion totale de la constitution dans la pure tradition des coups de menton sans tête ni queue vu que sur le terrain, le français reste une langue de travail incontournable dans l’intérêt de l’unité nationale. D’ailleurs Aziz en tant que président de l’UA et chef d’état mauritanien s’est exprimé en français au sommet USA-Afrique. Tout est dit… mais faut-il le dire encore tant les liens entre la France et la Mauritanie sont historiquement éternels à moins de réviser l’histoire pour la tieb-tiebiser et la mettre à l’heure des fantasmes identitaires de l’arabité errante.
Vlane A.O.S.A.
Source : Chez Vlane (Le 3 décembre 2014)
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