S’engager pour ramener la sécurité

Aujourd’hui, toute la Mauritanie se trouve choquée et profondément émue face à ce qui se passe dans le pays et plus particulièrement dans nos grandes villes telles Nouakchott et Nouadhibou : agressions quotidiennes des citoyens, vols à mains armées, trafic de drogue, braquage, assauts de commandos…

 

Notre service sécuritaire a certes chaque fois réagi pour retrouver les fauteurs, mais, le résultat des investigations n’a toujours pas été reluisant. Combien d’enquêtes ont été engagées pour être étouffées du simple fait qu’elles concernent des auteurs de crimes fils de grandes familles, des chapardeurs qui disposent d’attaches solides dans le milieu sécuritaire ? Quel sort a été réservé à toutes les affaires de drogue qui ont fait et qui continuent à faire les beaux jours de fils à papas et de papas ?… La Mauritanie est l’un des rares pays au monde qui ne compte dans ces cellules que de petits chapardeurs, de petits agresseurs, de petits délinquants. Ceux qui se livrent au grand banditisme sont couverts. Derrière eux, la famille, la tribu, l’Etat, le système en place. Jamais une enquête n’est menée contre eux ! Et s’il arrive qu’une enquête soit résolument entamée, elle n’apporte pas plus de lumière que les témoignages de l’homme de la rue. Les services à charge des dossiers n’ont jamais pu identifier et arrêter les grands bandits ou les agresseurs.

Pour une grande partie de nos populations, celles-ci se trouvent dans les villes ou à l’intérieur du pays, nos forces de l’ordre chargées de retrouver et de châtier les personnes qui troublent l’ordre public, ne remplissent pas entièrement le rôle qui est le leur. Les semblants d’efforts consentis depuis l’arrivée de Ould Abdel Aziz au pouvoir, pour redresser ces structures de sécurité n’ont pas encore abouti.


Les services de l’ordre, notamment les policiers par exemple, restent perçus par l’opinion nationale comme ces hommes qui font exactement tout le contraire de ce que leur dicte leur devoir. Très peu motivés dans leur travail, ils ne sont pas forcément synonymes de sécurité. En plein jour, ils commettent des excès. Et toujours, ils ont bénéficié de la grâce et de la puissance d’un Etat qu’ils se sont pourtant souvent évertués à réduire à sa plus petite expression.

Il faut reconnaître que malgré les efforts de l’équipe au pouvoir, les services de police comme l’ensemble des services de la Garde nationale et du GGSR, ne parviennent pas à faire marche commune avec les Mauritaniens dans les orientations que doit connaître un pays sécurisé, digne, respectueux de lui-même, de ses citoyens, de ses lois.

Les années passées ont abruti tout le monde, vidé tout de son essence. Les forces de l’ordre, à l’instar de tout dans ce pays, ont elles aussi été vidées de leur âme, détournées de leur mission et livrées à des forces obscures. Très souvent, des éléments des forces de l’ordre ont été mêlés à des affaires portant sur le trafic de drogue, le crime organisé, les agressions. Très souvent, des forces de l’ordre ont exprès étouffé des affaires parce qu’elles sont elles même, peu ou prou, mêlées à celles-ci, le cas contraire, parce qu’une volonté supérieure a décidé qu’il en soit ainsi. On se rappelle des affaires de drogue des années 90 aux années 2000, qui ont toutes fini par être classées.

A présent, les forces doivent être extirpées et renvoyées aux antiquités. Un sang nouveau doit être impulsé dans de nouveaux régiments capables de rétablir la paix et l’ordre, comme il est stipulé dans la dénomination des forces de l’ordre.


Pour cela, les autorités doivent se pencher sérieusement sur le corps sécuritaire. Loin de nous l’idée d’incriminer des corps sécuritaires cibles, d’autant que de véritables patriotes et serviteurs de la Nation y exercent leurs fonctions avec diligence, mais force est de constater que la situation d’insécurité actuelle amène plus d’un à se poser des questions sur leurs moyens à circonscrire le danger.

 

Amar Ould Béjà

 

Source :  L'Authentic.info

 

 

Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com

 

 

 

 

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page