– Programme d’autonomie
Les Forces Progressistes du Changement (FPC) ont présenté un programme d’autonomie qui selon les dires de son président : " cette autonomie demeure un projet de réorganisation territoriale et administrative, plus adaptée à notre réalité socio-culturelle, ethnique et tribale, sans plus !
Elle se fonde sur des critères objectifs, naturels, plus à même de réduire les tensions ethniques récurrentes et favoriser la cohésion sociale.
L’autonomie constitue, enfin, à nos yeux juste une étape transitoire mais nécessaire vers la gestation de l’Etat-nation, qui ne se décrète pas". Un programme réfléchi, une intimidation ou tentative de déstabilisation ?
Cela a attiré principalement les foudres du nouveau super surexisté chef de file du Parti au Pouvoir Me Sidi Mohamed Ould Maham , qualifiant ce nouveau parti de séparatiste, Personnellement, je ne suis pas en accord avec le résumé de cette proposition, mais toute proposition demande une discussion, chose qui ne semble pas intéressée ni le pouvoir ni les partis d’opposition qui ont boycotté le 8eme congrès des ex -FLAM tenu à Nouakchott. Un seul leader de l’opposition était présent, et aucune réaction de la part des leaders d’opposition , cela témoigne l’ambiguïté de les positionner sur l’échiquier politique.
- Les dinosaures de l’opposition et Renaissance de l’espoir comme le début de UFD
On se rappelle de ce grand Parti d’opposition(UFD) naît dans les années 90, avant d’éclater en plusieurs partis devenu Grands partis, ils ont abattu un travail colossal . Ces grands partis politiques sont toujours présidés par leur fondateur, et ce sont eux qui se présentent toujours aux élections présidentielles quand ils décident d’y participer, là aussi la question du choix du candidat se pose, les Mauritaniens ont besoin du sang neuf , des idées nouvelles , un programme clair et des prises de positions claires. L’espoir d’une opposition de poids renaît (RFD,APP,UFP,TAWWASOUL, IRA,FPC,…..)Il est incontestablement vrai que la Mauritanie ne saura aller de l’avant avec un seul parti, au vu de sa complexité et l’engrenage des problèmes qui résultent de plusieurs différents.
- Langues de communication lors d’un débat
Suite au débat organisé par Chinguity TV entre quelques figures politiques dont Bilal Ould Hamza de l’UPR, Samba Thiam des FPC exFlam, Gourmo LO de UFP et Abdessalam Ould Horma du parti Essawab qui a été médiocrement médiatisé(des couacs de communication plutôt que sur le fond). Un débat politique est une campagne de séduction, c’est un moyen de prouver à vos auditeurs que vous maitrisez vos points d’intérêts . Un débat se fait selon des règles bien défini, durée du débat, langues de communication, temps de paroles , sujets abordés,…
- Ouverture du bal du nouveau chef de file de UPR
Le Nouvel homme fort de UPR , Me Sidi Mohamed Ould Maham n’a pas attendu longtemps pour multiplier les sorties médiatiques et à recadrer les opposants qui sortent du rang. Histoire de se donner un petit nom et se dire j’y suis alors j’existe.
- Boycott des élections
Les élections présidentielles sont des temps forts pour chaque parti qui a ainsi l’occasion de manifester sa force, ses idées, ne pas aller aux élections, cela a des avantages certain pour les petits partis au niveau financier. Pour les grand partis par contre, l’inconvénient est l’étiquette chronologique d’opposant comme une vocation, ils ont tout à perdre en boycottant ce rendez-vous.
- Taux de participations à l’élection présidentielle(statistiquement contestable et juridiquement valable)
577.995 individus ont voté pour Ould Abdel Aziz, cela constitue à peu près 20%, statistiquement c’est contestable au niveau de la représentativité de la population Mauritanienne et 82 % des votants juridiquement ça gagne une élection haut la main.
Dans la constitution, l’article 26 ne statue pas sur le taux de participation minimale pour valider une élection, et l’opposition , c'est fait avoir comme des gamins sur ce coup.
- Qui sera le prochain locataire de la maison
On peut formuler quelques-unes des hypothèses possibles, le pouvoir en place est peut-être entrain de former un poulain en vue de la prochaine primature, ou la sauce préférée des dictateurs africains modification de la constitution en vue de briguer un nième mandat, ou un carton plein de la part de l’opposition qui sera synonyme de la première alternance politique en Mauritanie, une chose est sûre, un échec est inévitable mais pas probablement Mat !
Ir. Kalidou Sarr
Scientifique, Belgique
(Reçu à Kassataya le 18 novembre 2014)
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