Un texte ouvre les 12 minutes du film de Lassina Koné : « Ma maîtresse mange de la viande. Mon maître mange de la graisse. Mbara ronge l'os (…). Voilà le destin du pauvre nègre. » Un texte chanté aussi, accompagné d'un guembri (instrument traditionnel que l’on trouve principalement en Afrique du Nord où il a été apporté par les esclaves), comme une plainte éternelle. Ce film qui interroge la place des descendants d’esclaves noirs dans la société marocaine contemporaine a été réalisé dans le cadre de l’École supérieure des arts visuels de Marrakech et sera présenté au Festival des nouveaux cinémas documentaires.
La projection de ce film s'inscrit dans la section Histoires courtes du Festival des nouveaux cinémas documentaires#4 (organisé par Belleville en vues) qui propose, notamment au travers de films d'étudiants, de découvrir « comment le court métrage se réinvente pour explorer des territoires, se réapproprier une histoire ». Ce festival propose, du 14 au 23 novembre, de faire découvrir les nouvelles écritures du cinéma documentaire à travers huit lieux de projection à Paris, Les Lilas, et Phnom Penh. Tout le programme de cette quatrième édition est téléchargeable ici. Mediapart s'y associe et vous proposera jusqu'au 23 novembre une série de courts métrages.
- Ouled Bambara de Kone Lassina (Maroc, 2011)
- Le programme de la section Histoires courtes (16, 19 et 20 novembre) est ici
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