Trois activistes d’IRA, l’imam Brahim Jidou, Yacoub Inalla et Baba Traoré, ont été déposés en prison lundi 27 octobre dernier par le juge d’instruction du 6ème cabinet du parquet de Nouakchott. Ces trois défenseurs des droits humains, viendraient selon l’organisation abolitionniste, alourdir le lourd passif du gouvernement mauritanien en matière de répression de la liberté d’expression et de pensée. Ils rejoignent deux autres détenus d’opinion d’IRA, Yatma Ould MBoïrick et Hanana, selon les militants..
Pour IRA, le parti pris de l’administration judiciaire viendrait satisfaire l’égo égratigné d’un dignitaire religieux et reflèterait la volonté du système en place de maintenir la frontière intangible de la différence de classe, « une personne d’origine servile comme Brahim Jidou, n’ayant pas le droit d’apporter la contradiction et le démenti public à une personne bien née ». Même si l’imam de la grande mosquée avait consacré son prêche contre IRA et son président, affirmant que « toute entente, communion ou sympathie avec les infidèles, juifs ou chrétiens, est une apostasie », soulignant qu’au sein de nous « il y a une bande de personnes que les juifs ont primé par l’intermédiaires d’ONG ou d’organismes internationaux qui sont à la solde du judaïsme, ces personnes méritent la mort, selon la loi de Dieu ». II s’en est voulu à « l’Etat d’avoir trop ajourné la sanction que Dieu a prévu, pour ce genre de criminels… »
La note de dénoncer le fait que les militants d’IRA, qui n’auraient commis comme faute que celle d’avoir répondu à la provocation de l’Imam de la grande mosquée, soient embastillés, et que le « mufti, auteur d’injures racistes et d’appels explicites à tuer, dans la veine rhétorique de Daesh et de Boko Haram, ne fasse l’objet d’aucune poursuite ». IRA a également dénoncé la répression policière qui s’est abattue sur les militants lors de leur sit-in pacifique de protestation devant le palais de justice de Nouakchott pour soutenir leurs camarades déferrés. Plusieurs blessés parmi les militants, dont deux dames, auraient ainsi été dénombrés.
L’occasion pour Birame Dah Abeid, de lancer un « Appel aux justes, en Mauritanie ou ailleurs, pour « une mobilisation générale pour la défense des détenus, de leur honneur, de leur dignité et de leur courage », mais aussi pour « la défense de la liberté d’expression » face à « l’arrogance de l’Etat et des groupes dominants esclavagistes ».
Ahmed B.
Source : L'Authentic.info
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