Discussions inter-maliennes : Les négociations d’Alger porteuses d’espoir

La paix dans le Mali est-elle à portée de main? Le cheminement du dernier round des négociations à Alger s'est clôturé sur une sérieuse note d'espoir. Le gouvernement malien et les représentants des groupes politico-militaires de la région du nord du Mali ont accepté "comme une base solide" un document de négociation comportant des éléments d'un accord de paix soumis par la médiation.

Ainsi, les discussions inter-maliennes marquent une pause d'un peu plus d'un mois pour consultations avant la discussion minutieuse des termes de l'accord. Les représentants du gouvernement malien et les mouvements signataires de la Plateforme d'Alger du 14 juin 2014, ont repris leurs négociations sur les questions de fond à partir du 19 octobre 2014 à Alger, sous l'égide de l'équipe de médiation comprenant l'Algérie, chef de file, l'ONU-MINUSMA, l'UA, la CEDEAO, l'UE et l'OCI, le Burkina-Faso, la Mauritanie, le Niger, le Nigeria et le Tchad.

L’objectif de cette session était de présenter un projet d’accord aux deux parties. Le document de 14 pages, s'intitule "Eléments pour un accord pour la paix et la réconciliation au Mali".

Après deux jours de discussions autour de ce document de synthèse de la médiation, les délégations ont quitté Alger ces jeudi et vendredi 23 et 24 octobre. Les différentes parties se donnent un mois pour étudier le projet d'accord avant de revenir à la table des négociations le 26 novembre prochain et finaliser l'accord.

Les deux parties doivent soumettre le document à leurs mandants pour les représentants du gouvernement malien, et leur bases pour les différents mouvements armés présents à Alger. Une phase indispensable pour anticiper les désaccords possibles en cours des prochaines négociations.

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Ces consultations vont permettre grâce aux amendements et améliorations éventuelles de prendre le pouls des belligérants et de clarifier les points de fixation qui pourraient apparaître dans le document proposé par la médiation. Sitôt ce travail accompli , les protagonistes retourneront à Alger au mois de novembre. Il s'agira alors pour eux de remettre des propositions revisitées à la médiation qui se chargera à son tour d'élaborer un préaccord.

Proposition d'un conseil consultatif interrégional

Les médiateurs qui ont rédigé le document susdit ont veillé à y inclure les propositions des mouvements armés et des autorités de Bamako. Le document en question se décline en huit parties, à savoir les principes généraux, les questions politiques et institutionnelles, les questions de sécurité et de défense, les questions de développement des régions du nord, les questions de réconciliation, de justice, les questions humanitaires, les garanties internationales et enfin l’évaluation et le suivi.

Des propositions qui semblent intéresser les parties belligérantes notamment la proposition de création d’un Sénat pour représenter les collectivités territoriales ainsi que les notabilités traditionnelles et religieuses.

Le texte évoque aussi la mise en place d’une zone de développement des régions du nord, zone pourvue d’un Conseil consultatif interrégional chargé du développement socio-économique local.

Pour la sécurité, le texte propose un état-major conjoint pendant un an maximum, le temps de procéder au cantonnement et au redéploiement de forces de sécurité mixtes. Enfin, la communauté internationale se porte garante de l’application de l’accord via un comité tripartite de suivi.

Les médiateurs ont prévu de se retrouver le 26 novembre pour une dernière séance qui devrait mener à la signature d’un accord de paix.

 

May Sammane / Agences

 

Source : Al Huffington Post Maghreb-Algérie

 

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