Pour le professeur Daniel Pauly de l’université de la Colombie Britannique (Canada), cet état de chose est principalement la résultante d’une mauvaise orientation politique. « Les revenus issus de la pêche qui pourraient être réinvestis dans des systèmes de surveillance de cette activité sont redirigés vers d’autres secteurs économiques de la région ou perdus du fait de la mauvaise gestion ou de la corruption. Entre 10 et 20% des revenus issus du secteur devraient y être réinjecté, mais généralement ce pourcentage avoisine 0» a déclaré à Bloomberg, ce spécialiste international des questions de la pêche.
«Le Benin, le Togo et même le Nigeria ne disposent pas d’un seul navire en bon état affecté à la surveillance de leurs eaux territoriales» a-t-il poursuivi. S’il reconnaît que la mise en place de ces systèmes de surveillance peut s’avérer coûteux, il indique aussi que le prix à payer pour leur absence est également très élevé. Il convient donc à ces pays de peser les avantages offerts par cette surveillance face aux coûts nécessaires à sa mise en place.
Aaron Akinocho
Source : Agence Ecofin (Le 10 octobre 2014)
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