Comme quoi, il y a beaucoup de choses qui nous unissent sans qu’on ne soit obligé d’organiser un séminaire de réflexion à cet effet. La vie dure, la vie chère suffit pour façonner ce destin commun que les autres choses ne nous permettent pas d’avoir. Megd’!
Dans mes prières, moi, j’ai arrêté de demander l’argent ou la richesse. J’ai l’impression que Dieu lui-même doit être débordé, tellement la demande est forte et l’offre restreinte. Surtout dans mon quartier, tout le monde, y compris les plus fainéants, veut devenir riche, mais personne ne veut vraiment travailler. Quand ils se réveillent le matin, la plupart se grattent les couilles toute la journée, maudissent leurs voisins qui mangent trois fois par jour et avalent leur aigreur. Megd’!
Ce scénario, cela fait plusieurs années que ça dure, mais rien ne change vraiment. Sauf pour ceux qui ont eu le courage de partir. Même là, comme ils ne sont jamais revenus, je ne peux pas dire qu’ils sont allés trouver l’argent ou le bonheur. Ce qui est sûr, c’est que ceux qui attendent leur tour d’être riches dans le quartier sont si nombreux que nous verrons encore passer plus de tabaski sans moutons. Megd’!
Pour ne pas les décourager, je leur promets un verre de Guigui pour le jour de la fête. Mais c’est à prendre ou à laisser. Il n’y aura pas la possibilité de l’échanger contre une quelconque sucrerie.
(Journal du Jeudi N°1202 du 2 au 8 octobre 2014)
Source : Journal du Jeudi (Burkina Faso)
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