Sollicité par les mouvements du Nord, Mohamed Youssouf Ag Ghallas, à la tête de plusieurs communes de la région de Tombouctou, est venu témoigner : « Nous avons versé à la médiation les désirs que les populations ont manifesté, après tout ce qui s’est passé, avec tous les arguments et toutes les causes qui nous ont poussé à demander la séparation. »
Pour Modibo Sidibé, représentant de la région de Mopti, sollicité par les autorités de Bamako, les habitants doivent prendre la parole : « Il est bon que les gens dûment mandatés par les populations viennent s’exprimer et exprimer l’inquiétude des populations. Les gens qui disent qu’ils parlent au nom de cette population, est-ce qu’ils ont la légitimité [de le faire] ? »
Observer
Au-delà de leurs témoignages, certains estiment qu’ils doivent observer le processus de négociations pour ceux qui ne sont pas à Alger. Rahamatou Ansary fait partie de la Plateforme des femmes du Mali. « C’est très important pour nous pour que ces accords puissent être acceptés par le peuple malien, explique-t-elle. Les groupes armés et les mouvements peuvent nous prendre à témoin pour dire : voilà les engagements qu’on a pris les uns et les autres. Et en ce temps, nous serons prêtes à les interpeller en cas de défaillance. Mais si on n’est pas là pour être témoin comment pourrons-nous faire ce travail ? »
Même s’ils souhaitent rester jusqu’à la fin des discussions, les représentants de la société civile doivent quitter l’Algérie d’ici la fin de la semaine.
(AFP PHOTO / FAROUK BATICHE)
Source : RFI
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com