Le président des Forces de Libération africaine de Mauritanie (FLAM) a rendu hommage aux martyrs du mouvement avant d'insister sur le dialogue avec tous les mauritaniens y compris la classe dirigeante en ouvrant cette semaine à Nouakchott le premier congrés après le redéploiement des FLAM en Mauritanie en 2013. L'occasion pour Samba Thiam de clarifier le projet d'autonomie du Sud qui s'inspire de la réorganisation territoriale et administrative plus adaptée à la réalité socio-culturelle du pays.L'ambition pour le chef historique du mouvement est d'oeuvrer pour la cohabitation. Un discours d'apaisement au lendemain de l'interdiction de cette assise par les autorités de Nouakchott.
Les FLAM viennent de livrer leur première bataille politique dans la capitale mauritanienne. C'est sous la tente qu'elles ont tenu leur premier congrés depuis leur redéploiement en Mauritanie malgré l'interdiction des autorités de Nouakchott. Un moment historique pour le président Samba Thiam qui a d'abord rendu hommage aux martyrs du mouvement tombés sous le régime de Ould Taya avant de pointer du doigt la gravité de la situation.Face à ce danger le leader négro mauritanien prône le dialogue avec tous les mauritaniens faisant allusion à ce dernier acte de provocation du régime de Ould Aziz révélateur du malaise de la cohabitation.
Le cas de Niabina récemment est très significatif à cet égard.L'ancien prisonnier de Oualata est conscient que le retour au bercail n'est pas facile mais en même temps c'est le seul moyen de retrouver la légalité et de confronter les idéaux du mouvement aux dures réalités du pouvoir.Pour le président des FLAM l'ambtion est d'oeuvrer pour le redressement du pays et au renforcement de la cohésion nationale.C'est dans cette perspective que s'inscrit son projet d'autonomie du Sud qui s'inspire de la réorganisation territoriale et administrative plus adaptée à la réalité socio-culturelle du pays.Il s'agit en fait d'une étape transitoire vers la gestion de l'Etat-nation qui ne se décrète pas selon ses propres termes.L'ancien exilé lance ainsi le débat aux nombreux participants qui se sont mobilisés pour le succés du congrés avant de préconiser une Mauritanie inclusive. Et sans surprise que l'homme fort des FLAM a laissé la porte ouverte aux idées à toutes les forces politiques et mouvements citoyens ou organisations non gouvernementales du pays qui partagent avec elles le souci d'un Etat de droit.
Bakala Kane
(Reçu à KASSATAYA le 29 août 2014)
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