Daniel Levitin, expert et auteur de "De la note au cerveau", explique que si la musique écoutée durant notre adolescence garde une place particulière à nos yeux, c'est parce qu'elle nous a aidé à tisser des liens sociaux. "C'est souvent à cette période que la musique est la plus importante puisqu'elle nous sert à nous intégrer dans un groupe d'amis. Ecouter la même musique renforce les liens et constitue une marque d'appartenance".
De plus, c'est durant notre adolescence que nous devenons "qui nous sommes", ce sont des années formatrices. Les souvenirs qui contribuent à nous forger en tant qu'adulte sont donc logiquement plus importants que les autres. Et ces musiques sont en quelque sorte la bande-son des années les plus marquantes de notre existence. Ainsi, on se souvient plus facilement de la musique qui a accompagné notre premier baiser ou notre premier cours de conduite.
Une affaire d'hormones
Ecouter nos chansons préférées augmente dans tous les cas la production d'hormones liées au plaisir, comme la dopamine, la sérotonine ou l'ocytocine. C'est la raison pour laquelle on se sent bien en écoutant une musique qui nous plait. Durant la puberté, ce phénomène est amplifié par le déferlement d'hormones qui gagne chaque ado. Celles-ci semblent dire à notre cerveau que les musiques qu'il écoute sont d'une extrême importance, ce qui les "ancrent" plus profondément dans notre cerveau.
Autrement dit: il semblerait que l'on n'aimera plus jamais autant une chanson que durant notre adolescence. Certes, nous sommes toujours capables d'apprécier de nouveaux artistes, de garder une chanson actuelle en tête pendant plusieurs heures, mais seule une vieille chanson pourra nous rendre nostalgique, nous faire sourire et nous procurer un sentiment de bien-être incomparable.
Source : La Libre.be (Belgique)
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