Tout récemment dans notre république, dite Islamique ,nous avons assisté à des scénarios qui témoignent de la grande injustice et de l'origine flagrante des bêtises humaines à l'origine de tous les conflits communautaires dans ce pays. Au début du mois d'Aout 2014, un chamelier commerçant de la ville de Mbagne répondant au nom de Mohamed Cheikh Ould Nézil avait été objet d'une chute sur son chameau ,puis disparu dans la nature et retrouvé quelques jours plus tard dans un hôpital à la capitale Mauritanienne à Nouakchott, sans même comprendre et sans une enquête sérieuse digne de ce nom, nos forces de sécurité à travers la gendarmerie, l'armée, la garde et la police ont immédiatement encerclé, terrorisé et torturé tout le village de Niabina dans Sud de la Mauritanie sous le prétexte que le commerçant citoyen lambda avec un fait divers et ordinaire serait victime d'une agression raciste de la part des Noirs.
Je constate tout simplement que nos forces de sécurité, en charge, de notre souveraineté et de la protection de nos biens et de nos personnes ont outrepassé leurs prérogatives en attisant sans vergogne la haine et les provocations qui rappellent les années 1989 ou l'alibi des déportations et des massacres ont été d'une intensité inouïe. Encore faut -il le rappeler que nos forces de sécurité agissent à la carte ,en fonction du citoyen en difficulté. Je remarque avec regret la mort de Abderrahmane Kane à Nouadhibou disparu depuis le 09 Aout 2014 sans que l'on assiste une démonstration de force pour essayer de retrouver, un père de famille sans histoire en bonne santé et psychologiquement en forme. Comment nos forces de sécurité n'ont pas été assez mobilisées lors de l'assassinat dans la capitale de Penda Sogue, une jeune femme décapitée dans la capitale sans que cela n'émeut les tenants de l'intimidation et de la provocation. Je pourrai continuer à citer des exemples et on aura l'impression que ces forces défendent une cause, une tribu, un gouvernement ,une mafia et non le peuple et quand je dis le peuple c'est bien les opprimés du sud, c'est bien les pauvres, c'est bien les haratines, c'est bien aussi d'autres tribu maures anonymes , sans voix qui s'éteignent en silence dans la mouvance et dans l'attitude mesquine de nos autorités.
A quand une justice sociale en Mauritanie ? Non, la force contre tout un village est à condamner et le silence de nos politiques , de nos cadres et de nos intellectuels n'est pas concevable
Oumar Diallo
Reçu à KASSATAYA le 12 août 2014
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