Carnets de voyage d’un Mauritanien en Turquie 1

Nous sommes arrivés à Istanbul en début d'après-midi, et avons donc pu apprécier une ambiance de fête religieuse dans un pays où l'islam est visible dans une de ses plus belles splendeurs, notamment à travers des œuvres architecturales grandioses dédiées à notre sainte religion. C'est tout simplement incroyable comment le génie humain peut imaginer, concevoir et bâtir de tels édifices à la gloire de certains empereurs, mais surtout à celle de notre Seigneur TOUT-PUISSANT.

Je découvre un pays où l'hospitalité pourrait être comparée à cette fameuse notion de "téranga" ou "teddou ngal".

Je vais vous raconter une anecdote absolument particulière : le jour de notre arrivée, pour déjeuner, j'avais souhaité mettre les petits plats dans les grands, comme on dit, d'autant que cela faisait un mois que ce temps de déjeuner en famille me manquait en journée. Nous cherchons et trouvons un restaurant plutôt chic. Nous déjeunons et à la fin du repas je demande l'addition (où plutôt la soustraction pour moi). A mon grand étonnement, le restaurateur me répond que je n'avais rien à régler. Je lui demande de m'expliquer pourquoi autant de victuailles accompagnées d'autant de courtoisie n'avaient pas de coût pour moi. Il tente de me convaincre que c'était sa façon à lui de souhaiter la bienvenue aux étrangers. J'ai bien sûr refusé cette faveur qui, de mon point de vue, ne se justifiait pas. Nous avons discuté et j'ai fini par le convaincre qu'il devait accepter mon obligation de payer ce que je devais pour ce fameux repas avec ma famille.

Voilà donc posée la dimension psychologique de nos relations actuelles avec un peuple plutôt courtois et disponible. Hier soir, nous sommes allés diner du côté du Bosphore (je vous renvoie à vos cours de géographie, si vous butez sur vos limites prévisibles sur l'histoire et la géographie de cette partie du Monde). Lors du repas, Bébé F. a commencé à pleurer et un des serveurs nous a proposé de la prendre le temps qu'on mange tranquillement. C'était inattendu forcément.

Pour l'instant, je ne trouve pas encore les mots justes pour décrire ce que je ressens face à tout ce que j'observe qui est dédié à l'Islam. J'y reviendrais, je vous le promets, lorsque j'aurais un peu plus de cerveau disponible. Vie nocturne un peu à la marocaine, autour de grands espaces arborés, animés par divers activités commerçantes, ludiques, etc.

A suivre

Ibnou DIOP.

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