Enquête sur le crash de l’avion d’Air Algérie : Des militaires français et un leader du Hezbollah libanais feraient partie des victimes

Des enquêteurs sur le lieu de l’accident le 29 juillet. - Sia Kambou/AFP En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/tourisme-transport/0203672505015-le-drame-du-vol-ah-5017-dair-algerie-1028628.php?xtor=RSS-2151&0Fv7H6MloTU2UzjP.993 experts maliens, 6 Algériens, 10 Espagnols, des Libanais et plusieurs spécialistes français à pied d’œuvre.

Sur les 116 personnes à bord du vol d’Air Algérie AH501 7 qui s’est écrasé dans la région de Gao  précisément à Gossi,  se trouvaient quelque 33 militaires français sur les 54 Français annoncés  officiellement et un leader du Hezbollah libanais selon un journal algérien  "Echorouk".

Le nombre exact de personnes se trouvant à bord de cet avion reste toujours incertain. D’aucuns parlent  de  116 à 118 passagers. Mais le journal algérien précise  dans sa livraison  du samedi 26 juillet que des soldats français étaient bel et bien  à bord. Même si du côté français rien n’a encore filtré sur la présence  d’un nombre aussi important de militaires.

Il s’y trouvait également au moins 19 passagers libanais, dont plusieurs avaient  une double nationalité, incluant une figure emblématique du Hezbollah déguisée en homme d’affaires.

 

Une semaine après le crash de cet avion, les experts ont,  pour l’instant, fermement rejeté l’hypothèse d’une attaque sol-air qui l’aurait abattu. Les débris retrouvés tendent à faire croire que l’avion s’est écrasé au sol avant de se désintégrer.  Conduisant ainsi des experts à accréditer la thèse de la météo qui n’aurait pas été clémente dans la nuit de mercredi à jeudi 24 juillet.

 

Par contre pour Jean Serrat, ancien commandant de bord cité par le journal algérien  »  on aurait retrouvé des morceaux sur 10 kilomètres à la ronde, ce qui prouverait que l’avion a été détruit en vol « .

 

Toutes choses  qui laissent  ouvrir plusieurs pistes de réflexion pour la grosse équipe d’enquêteurs issus de plusieurs nationalités. Une équipe du Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a été sollicitée par le Mali en  vertu des règles internationales. Cette équipe a rejoint à Gao plusieurs gendarmes français.

D’autres nationalités dont  trois experts maliens, six de l’Algérie, pays auquel appartient la compagnie, dix Espagnols (l’avion et les pilotes sont issus de ce pays), des Burkinabé sont déployés sur le terrain. Une équipe de la police scientifique libanaise est en route pour Bamako. Cette présence libanaise est déterminante pour plusieurs raisons. Ce pays du Moyen-Orient a perdu une vingtaine de ses ressortissants. Aussi la présence à bord d’un leader du Hezbollah suscite tout l’intérêt de la police libanaise.

Par ailleurs, selon une source bien informée, des activistes liés au MUJAO,  connus       sous le nom de Tawhid and Jihad in West Africa, ont installé leur base à quelques encablures du lieu du crash. Ceux-ci détiendraient un arsenal de missiles en provenance de Libye dont certains sont de longue portée. Et ce en dépit de la réaction du secrétaire d’Etat français chargé des Transports, Frédéric Cuvillier qui a rejeté la thèse d’une attaque sol-air.
A côté de cette thèse, certains soutiennent qu’une bombe pourrait aussi être introduite dans le vol. Ce qui n’est pas à exclure également.  Tout ceci permet de conforter la thèse terroriste malgré la volonté de certaines parties visiblement décidées à camoufler cette réalité.
Les deux boites noires de l’appareil,  qui ont été remises la semaine dernière  aux autorités françaises,   permettront de déterminer comment l’avion  a explosé.

Qu’est-ce-que le Hezbollah ?
Le Hezbollah  est un mouvement politique chiite libanais possédant une branche armée (Al-Muqawama al-Islamiyya, Résistance islamique). Il fut créé en réaction à l’invasion israélienne du Liban en 1982, en s’appuyant sur un financement iranien. Parti politique officiel au Liban, le Hezbollah est diversement perçu par la communauté internationale, les États-Unis, le Canada, l’Australie, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et Bahreïn, l’ayant placé sur leur liste des organisations terroristes.

Le 22 juillet 2013, l’Union européenne a aussi classé la branche militaire du Hezbollah sur sa liste des organisations terroristes.  Actuellement, des milliers de combattants du Hezbollah se battent aux côtés de l’armée Syrienne.  Son implication dans ce conflit a permis à Bachar de marquer des points sur ces adversaires. Aussi, de profondes divergences opposent ce mouvement à d’autres organisations terroristes.

Abdoulaye DIARRA

Source: L'Indépendant via maliweb

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