La libération d'un salafiste mauritanien la semaine dernière à Nouakchott et qui intervient après celle de deux autres pour avoir purgé leur peine de prison pour terrorisme n'est pas pour rassurer la tranquillité des mauritaniens.Pour l'instant les activistes islamistes semblent déposer les armes pour se battre sur le front politique sous la houlette du parti TAWASSOUL, devenu le deuxième parti après l'UPR aux dernières législatives et municipales.
Avec 16 députés à l'assemblée nationale Ould Mansour a de quoi peser sur les débats à l'hémicycle.Mais depuis cette victoire un vent très fort souffle au sein des militants et sympathisants et qui a même failli emporter le père spirituel des Frères musulmans en Mauritanie Ould Dedaw qui dirige la plus grosse organisation caritative islamique dans le pays et dont les principales évoluant dans la santé et l'éducation ont été fermées suite à la profanation du Coran dans une mosquée à Nouakchott en mars dernier dont l'imam très proche des islamistes modérés était soupçonné parmi les auteurs de ce crime.Pour éviter qu'une chasse aux sorcières se répande sur le parti Ould Mansour a rejoint le FNDU pour boycotter les présidentielles de 2014.Une période durant laquelle le leader islamique tente de se refaire une santé.Une hibernation qui perdure et qui pourrait lui ouvrir un autre chantier celui de sa force à l'assemblée nationale tout aussi crucial que le FNDU.Le climat s'y prêtera après l'investiture du président mauritanien le 2 août prochain pour démarrer son second quinquennat.Ce sera un nouveau test pour ses représentants du peuple.Un réveil dans ce contexte de crise qui ne finit pas de secouer le pays.
Bakala KANE
(Reçu à Kassataya le 20 juillet 2014)
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