Dur et dur pour les populations de Mbout qui se sont réveillés cette semaine les pieds dans l'eau et plus grave pour beaucoup d'entre eux sans abris.La vieille digue de protection de la ville ayant cédé à cause des fortes pluies la chance n'était pas du côté des 300 personnes qui ont perdu leur toit.Plus de 700 familles sont ainsi à la recherche d'un abri.Seulement 30 d'entre elles ont pu être casées dans les établissements scolaires.Des sources proches de la catastrophe parlent de l'envoi de tentes mais qui tarderaient à venir. Cette localité au sud-Ouest de la Mauritanie est proche d'un important lac de barrage et qui rend fragile Mbout dans des situations de pluies diluviennes.
Des secours sur place ont été apportés aux sinistrés mais c'est surtout la rapidité et les moyens qui font défaut.Les sinistrés ont l'impression que les élus parlent plusieurs langages pour leur venir en aide.Les observateurs pointent le mécontentement des populations sinistrées dont beaucoup attendent toujours d'être relogées durablement. Dans ce genre de catastrophe naturelle c'est la solidarité nationale qui doit être mis en avant et les moyens de l'Etat. Aujourd'hui c'est Mbout.Demain ça peut être une autre localité du Sud ou du Nord ou du centre ou de l'Est. Nouakchott n'échappe pas à la règle et pourrait même être engloutie si les autorités continuent de minimiser la montée du niveau de la mer.Ces inondations constituent une première alerte qui devra servir d'exemple pour anticiper certainement d'autres catastrophes imprévisibles.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 14 juillet 2014)
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