Baccalauréat 2014 : La chute continue !

Les résultats du bac ont commencé à tomber depuis avant-hier. Et ça ne sent pas bon. Catastrophique serait un euphémisme, selon certains observateurs, qui juge notre enseignement avec une sévérité juste.

Les échecs récurrents de ces dernières années révèlent surtout, les tares d’un système éducatif malade. Toutes les réformes sont, en effet, allées droit dans le mur.

La suite logique de cet amateurisme des décideurs est sans ambiguïtés : un niveau plus bas chaque année. Et la chute continue.

41.621 candidats, toutes branches confondues, ont passé les épreuves du Baccalauréat de 2014 en Mauritanie. 44% des candidats à cet examen final du cycle secondaire, des filles. Selon des sources du ministère de l'Education mauritanien le nombre de candidats a augmenté de 6.000 par rapport à l'année passée.

Les mêmes sources ont ajoutent que le taux de candidatures issues de l'enseignement public gratuit a atteint 40,46 % alors que celui des candidatures libres est de 31,10%.

Les résultats des délibérations s’annoncent catastrophiques, avec les premiers chiffres communiqués concernant les séries M, TM, LMA, LMB et LM.

Le taux d’échec est récurrent depuis quelques années. Cependant, faut-il jeter la pierre aux élèves ? Les réformes successives, prises à l’aveugle et sans études préalables, participe à plusieurs titres à la baisse du niveau qui n’épargne ni le secteur privé, ni le secteur public.

Certes, les élèves d’aujourd’hui ne sont en rien comparables, à ceux d’hier pour lesquels les études étaient un véritable sacerdoce. Mais l’état actuel de l’enseignement révèle un mal être, inscrit dans une crise globale que traverse le pays.

Pour certains parents et élèves, cependant, cette situation est due à l’incompétence des enseignants, qui partagent leur temps entre le public qu’ils boudent très souvent et les cours privés, plus rémunérateurs.

Le sérieux dans au niveau la correction des épreuves est également pointé du doigt. « Les professeurs corrigent les copies dans la précipitation non pas pour mieux faire leurs travail mais tout simplement pour gagner plus d’argent, ils font la course contre la montre » précise Ablaye Ball, un candidat malheureux. Bref, comme dans chaque situation d’échec, chacun renvoie à l’autre la responsabilité, sans chercher ses causes profondes et les solutions adéquates.

Abou Ba

 

Le Rénovateur Quotidien

 

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