Le président mauritanien sera investi dans ses fonctions le 2 Août prochain à Nouakchott.Ce second quinquennat de Ould Aziz ne règle pas pour autant la crise politique qui secoue le pays depuis juillet 2009. Cette réélection à plus de 80 pour cent des suffrages est rejetée par l'opposition qui la qualifie de mascarade électorale et n'exclut pas qu'elle ouvre à d'autres solutions pour sortir le pays de cette dictature.
Dans ce contexte d'incertitudes le Forum National pour la Démocratie et l'Unité ( FNDU) joue son avenir et sa crédibilité vis à vis du peuple mauritanien.Les observateurs s'attendent à une recomposition et à une nouvelle stratégie de l'opposition pour faire face à cette situation.
La réélection de Ould Aziz à plus de 81 pour cent des suffrages ne fait pas l'unanimité au sein de la classe politique en Mauritanie et en particulier au sein du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU) qui a boycotté le scrutin du 21 juin dernier.Ce gros score pour une démocratie dérange et illustre bien la frustration de ce front républicain qui regroupe 12 partis des organisations syndicales et de la société civile et des personnalités politiques indépendantes qui le qualifie de tragi-comédie.
C'est l'ancien président Ould Mohamed Vall qui est monté au créneau cette semaine pour pointer du doigt le retour au parti unique.Une façon pour le tombeur de Ould Taya de lancer un défi au tombeur de Ould Cheikh Abdallahi.Ce sentiment est partagé par Ould Boulkheir président de l'APP et nouveau patron du Conseil économique et social ainsi que Kane Hamidou Baba chef du MPR. Pour l'artisan de la transition 2005-2007 cette réélection pourrait ouvrir à d'autres voies violentes en Mauritanie, un coup d'Etat, la rue ou le vide politique faisant allusion à la situation de 2008.Des convulsions politiques auxquelles s'attendent les observateurs.L'heure est donc à la réflexion pour l'opposition qui devra préparer l'alternance d'une manière ou d'une autre.Le FNDU est tout indiqué pour y parvenir mais certainement avec une recomposition et une nouvelle stratégie de lutte contre le régime de Ould Aziz.Au delà de cette nouvelle mouvance la bataille se jouera avec et pour les populations.Une bataille citoyenne.L'avenir de la nouvelle opposition est suspendu à ce succés.
En attendant l'investiture du vainqueur du 21 juin dernier qui marquera le deuxième ère de Ould Aziz c'est un autre chantier qui s'ouvre à l'opposition tout aussi crucial.Le climat semble s'y prêter.C'est pour cette raison qu'elle ne doit rien lâcher.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 3 juillet 2014)
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