« Là où croit le danger croit aussi ce qui sauve ». Friedrich HöLDERLIN
Il faut le dire que depuis toujours, Ils (les politiques) nous ont sacrément assommés à coups de morosité, de nouvelles regrettables, de pauvreté, et d’injustice, de catastrophe en tout genre et surtout qu’on nous a beaucoup mentis et déçus. Cela a développé chez le peuple mauritanien une sorte d’habitude du pire, acclimatés et accoutumés au rien de bon qui vaille.
Difficile de ne pas être saisi par le contraste entre la tiédeur de la campagne électorale et les résultats publiés par la CENI, surtout du taux de participation, qui constituent une insulte à l'intelligence des Mauritaniens. Ce qui est sur et certain, c’est que la majorité des Mauritaniens n’ont pas votés.
La Mauritanie est en danger, pas seulement parce qu’une majorité des Mauritaniens exclues est déçue, et en colère, mais cette réélection du Gal Aziz qui ajoute l'illégalité à l'illégalité. Le feu est à la maison Mauritanie et la mascarade électorale qui a aboutit sans surprise à sa réélection illégitime, va raviver encore la tension entre Mauritaniens.
Ayons la franchise de le dire que le mythe d’une Mauritanie unie risque de voler en éclats. Si nous ne corrigeons pas nos différences rapidement, nous risquons que notre pays connaisse des soubresauts aux conséquences incalculables.
Personnellement, je ne suis ni adhérent, ni militant, ni même sympathisant d’aucun parti politique. Je m’exprime juste comme un citoyen Mauritanien, qui essai, avec d’autres jeunes mauritaniens d’apporter notre contribution sur la marche du pays comme des sentinelles de la démocratie, avec comme rôle l’éveille des consciences, Nous voulons investir notre conscience politique toute fraiche en engagement civique, par des contributions et par des actions.
On a prôné le dialogue entre acteurs politiques, et le résultat est plus que décevant. Donc comme tout bon démocrate, on s’est abstenu de participer a une élection présidentielle qui ne regroupe pas tout les Mauritaniens et surtout dont les garanties de transparences n’y étaient pas.
Certes Le boycott électoral a tjrs été contre productif, surtout dans nos pays africains, mais ici aujourd’hui, il s’agit d’un scrutin fermé, qui viol tout les principes les plus élémentaires de l'éthique de toute compétition électorale et décidé unilatéralement par le président sortant, qui constitue un recul démocratique.
Cette situation inédite met en péril notre jeune démocratie, qui a besoin d’élection libre et transparente qui regroupe la majorité des Mauritaniens, ceci est plus que nécessaire pour une alternance en Mauritanie.
Assumons nos responsabilités en s’engageant pour la garantie d’une expression démocratique libre dans notre pays, et ceci ne peut se faire sans une partie des Mauritaniens, et cela passe par le dialogue.
Nous ne pouvons accepter qu’on nous confisque le pouvoir, nous ne pouvons tolérer qu’on abolisse notre espoir de la démocratie. Alors le peuple dans sa majorité doit montrer que ce pays est un, et indivisible, et exiger une élection consensuelle et transparente. Les Mauritaniens veulent se réconcilier, veulent la paix, et plus jamais de division.
Le peuple Mauritanien a muri. Il est en train d'incarner la rupture et agira pour que ces aspirations soient prises en compte au quotidien dans la gestion de l'Etat. La preuve incontestable de cette maturité est le refus du fait accompli, et le choix du peuple pour la démocratie, en étant contre tout le processus électoral de la république.
Oui au dialogue pour une refondation de la démocratie Mauritanienne, le contraire serait un échec et un constat de mort, si on ne surmonte pas nos différences pour l’intérêt supérieur de la NATION.
Que Dieu bénisse la Mauritanie et les Mauritaniens.
M.F.
mohamedenf@gmail.com
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(Reçu à Kassataya le 23 juin 2014)
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