Ultime délire d’un régime théocratique ? Non ! Psychose sanitaire ? Non plus. Si la Fédération iranienne de football (FFI) a interdit aux 23 Iraniens sélectionnés pour la Coupe du monde d’échanger leurs maillots avec ceux de leurs adversaires, comme cela est de coutume à la fin des matches, c’est avant tout par souci d’économie.
"Nous n’avons pas donné un maillot aux joueurs pour chaque rencontre
Fédération aux finances
Les Lions de Perse vont pourtant avoir bien du mal à respecter les consignes de la FFI. Alors que quinze joueurs sur les vingt-trois sélectionnés évoluent dans le modeste championnat local, la tentation sera grande pour les hommes de Carlos Queiroz d’échanger leur tunique avec une des stars du football mondial. Cela commence avec John Obi Mikel et Victor Moses ce lundi, lors du premier match du groupe F, contre le Nigeria. La tentation atteindra son apogée lors d’Argentine-Iran, prévu le 21 juin, qui verra la sélection perse affronter Lionel Messi, Sergio Agüero et autres Angel Di Maria.
La FFI a souffert de l’embargo imposé à l’Iran par les Etats-Unis et l’Union européenne pour sanctionner la poursuite du programme nucléaire de la république islamique. En raison de ce blocus, en juillet 2012, l’AFC (Confédération asiatique de football) a refusé de verser à la FFI une somme d’un million de dollars (environ 740 000 euros), rapporte Foreign Policy. Un an plus tard, en août dernier, c’est un stage de préparation au Portugal et un match amical qui ont été annulés faute de liquidités suffisantes.
Le maillot rétrécit au lavage !
Cette année, pour préparer sa Coupe du monde, la sélection perse a cependant pu partir en stage de préparation en Autriche et disputer quatre matches amicaux. Mais l’austérité imposée par la fédération n’est pas sans conséquence sur le quotidien des joueurs. Même avec la prime de 8 millions de dollars
Alireza Haghighi, troisième gardien des Lions de Perse, s’est plaint d’un maillot, confectionné par l’équipementier Uhlsport, qui a rétrécit de la taille XL à M dès le premier lavage ! Le président de la FFI a rétorqué que le portier avait dû se tromper de température de lavage… L’histoire ne dit pas si le gardien a eu droit à un nouveau maillot ou non. Si l’Iran venait à réaliser un beau parcours en Coupe du monde, Carlos Queiroz devrait peut-être composer avec un autre souci que la seule fatigue des joueurs : l’usure des maillots !
Source : Afrik.com
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