Mauritanie : une fin de campagne présidentielle sur fond d’intégrisme religieux

Alors que la campagne présidentielle s'achève sur toute l'étendue du territoire ce sont les barbus qui prennent le relais  avec en toile de fond la « Fatwa » qui appelle à la mise à mort et à la mutilation de la présidente de l'Association des Femmes Chefs de Famille sans aucune réaction des autorités de Nouakchott de ceux .

 

Depuis une semaine Mint Moctar est accusée par les intégristes religieux se réclamant de la mouvance « Amis du Prophète (PSL) » de favoriser la libération du détenu de Nouadhibou poursuivi pour « apostasie ».Les partis politiques, ONG nationales, mouvements citoyens, leaders d'opinion, la société civile ont comdamné cette atteinte à la sécurité et à l'intégrité d'une citoyenne et demandé à ce que les principaux responsables soient traduits devant la justice.

Depuis une semaine un vent d'intégrisme religieux ressoufle sur la Mauritanie.Après la profanation du Coran il y a quelque mois dans une mosquée de la capitale les barbus remontent au créneau cette fois-ci en s'attaquant à une femme qui a osé défendre le principe de la présomption d'innoncence sur l'affaire d'un jeune mauritanien poursuivi pour apostasie qui a ébranlé Imams et Oulémas du pays.Les « Fous de Dieu » sous la houlette d'une mouvance se réclamant des « Amis du Prophète (PSL) » ont lancé depuis plus d'une semaine une « Fatwa » contre la présidente de l'Association des Femmes Chefs de Famille.Autrement dit sa mise à mort et à la mutilation.

Aussitôt les partis politiques, ONG nationales, mouvements citoyens et politiques, leaders d'opinion et la société civile se sont empressés de condamner cette atteinte à la sécurité et à l'intégrité d'une citoyenne mais jusqu'ici sans aucune réaction des autorités de Nouakchott apparemment préoccupée par la campagne présidentielle qui s'achève.Pour ces intégristes religieux plus portés sur des mobilisation de rue que sur les urnes le but est clair.Absent des présidentielles il s'agit de se faire entendre pourquoi pas faire une pression contre le régime de Ould Aziz pour condamner le jeune détenu de Nouadhibou.Sans doute le déstabiliser pour le bon déroulement du scrutin dans une semaine. Par contre le silence du gouvernement mauritanien est inquiétant pour la paix sociale et pour la démocratie.Une attitude qui pourrait élever d'un cran la polarisation du pays si les activistes ne sont pas  interpellés devant la justice.Une fin de campagne présidentielle qui replace les salafistes devant la scène nationale.

 

 

 

Bakala Kane

(Reçu à Kassataya le 12 juin 2014)

 

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