En effet, les habitudes différent d’une société à l’autre, exactement comme les disparités de couleur et de langage, avec également des écarts culturels importants dans ses composantes ; rendant difficile la liaison entre ces us et coutumes mauritaniennes, particulièrement au sein des sociètés maure et négormauritaniennes qui le composent.
En effet, dans la société maure, la femme se distingue par beaucoup de sainteté, la conduisant parfois au stade de Chef, rendant l’homme esclave de maîtres aussi bien inoffensifs qu’inutiles, à l’origine de son malheur tout en l’instrumentalisant pour assurer leur propre bonheur.
C’est probablement cette situation qui conduit les maures accueillir avec pessimiste la naissance de la femme en raison de ses nombreux défauts, de sa dépendance et de son rôle nul dans la vie active, son incapacité par moment de s’acquitter de son devoir domestique, du fait qu’elle s’est habituée aux domestiques et impose à l’homme de payer ses moments de fête (mariages d’amies, baptêmes, wengala « tajine », rencontres entre copines..) même si ces caprices contraignent le malheureux époux à vivre à l’étranger, éternellement déconnecté de ses bien-aimés et de ses parents. Cette image biscornue de la femme se trouve également renforcée par un ensemble de facteurs culturels et historiques qui la placent au sommet du foyer.
Au milieu d’une société nomade, en perpétuel déménagement, la femme maure était perçue dans les temps comme l’ultime gite qui le relie après ses excursions à l’existence, à cette terre, au fief. Un statut social qui présente la femme comme « Amamatou Lejouad et Na oulou El kilab », littéralement « le turban des grands et la semelle des chiens ».
La négromauritanienne, femme laborieuse et dynamique, sa mobilité et sa productivité. Elle est chef de ménage et protectrice du foyer, garantissant le bonheur de l’époux, pour lequel elle consent tous les sacrifices.
Selon une enquête réalisée dans le Sud mauritanien (la vallée du fleuve Sénégal), les femmes négromauritaniennes travaillent dans les champs, se mettent au service de leurs époux. Fatima Dia saisit la houe, confiant que la présence du mari dans les fermes et dans les étables pour traire les bêtes est une humiliation pour la femme, laquelle représente sa veste dont il ne peut se dispenser. Fatima dit l’air gai qu’elle est la quatrième épouse de son mari cinquantenaire, faisant remarquer que le refus des femmes maures de la polygamie est exagéré.
Dans les villages du sud mauritanien, cette disparité entre les femmes maure et négromauritanienne devient de plus en plus grande et frappante en raison de sa présence dans toutes les formes de la vie conjugale, même lors de la visite effectuée par l’épouse à ses beaux parents.
Quand la négromauritanienne arrive chez les parents de son mari, elle affiche une docilité extraordinaire dans leur service, du fait qu’elle est imbibée des valeurs de modestie et de politesse. Ce qui fait cruellement défaut chez la mauresque dont la visite des beaux parents ressemble à l’arrivée d’un roi pour lequel il faut alerter tout le monde et mobiliser le maximum possible de ressources matérielles et morales en raison de son éducation sur les défauts de l’orgueil et de l’égoïsme.
D’autres nombreux exemples illustrent cette grosse disparité entre les femmes maures et négromauritaniennes. Le plus récent d’entre eux sont ces images relatives à la marche des rapatriés où des femmes jeunes et âgées ont parcouru à pied pendant une dizaine de jours 400 km environ. Des photos qui rehaussent la dignité des femmes de cette communauté, alors que nos grosses fainéantes ne peuvent même pas aller à la boutique du coin pour nous préparer un Zrig. Quel paradoxe!
Source : Adrar-net.info
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