Mauritanie : TPMN pointe la faiblesse de mesures gouvernementales pour l’insertion des rapatriés du Brakna

L'expropriation des terres par les Hratins encouragée par les autorités locales,l’ enrôlement  difficile et  la scolarisation des enfants et la santé précaire des femmes. Telles sont les grandes lignes du rapport du mouvement citoyen mauritanien « Touche Pas A Ma Nationalite » rendu public cette semaine à Nouakchott suite à une mission effectuée du 24 au 26 avril dernier dans les camps des rapatriés du Sénégal du Brakna. 

Le rapport interpelle les autorités de Nouakchott à engager des actions concrètes pour l'insertion de tous les rapatriés notamment en direction des couches les plus vulnérables les femmes et les enfants. Ce cri d'alarme intervient au lendemain de l'arrivée des marcheurs rapatriés à Nouakchott émaillée d'incidents graves avec la répression des forces de l'ordre.

Boynguel Thily,Houdallay,Dar Salam,Mourtougal,Wouro Amadou Hawa,Belel Ournguel,Goural. Ce sont les principaux villages passés au peigne fin par la délégation de TPMN conduite par  Birane Wane pour voir de visu la situation des rapatriés du Sénégal dans les camps du Brakna depuis 2008. Les visiteurs ont comptabilisé 49 sites  dans cette région mais qui ne bénéficient pas du programme EMEL mis en place par le gouvernement en 2012 pour lutter contre la cherté des produits alimentaires, regrette le coordinateur Birane Wane. Ce qui explique l'extrême pauvreté des couches les plus vulnérables c'est à dire les femmes et les enfants, souligne le rapport publié cette semaine à Nouakchott. TPMN pointe surtout l'expropriation des terres par les Hratins que les autorités locales couvrent en mettant des barrières entre ces deux populations. C'est surtout la situation difficile des enfants scolarisés dans tous les camps  et qui est loin d'être réglée à cause de l'absence d'enrôlement de beaucoup d'entre nés au Sénégal pendant l'exil et qui pose de sérieux problèmes quant à l'obtention des extraits de naissance. 1200 au total ne sont pas enrôlés, précise le document et pour ceux qui ont la chance d'aller à l'école surtout pour les grands ils sont confrontés au problème d'éloignement des établissements.

Parmi les populations les plus vulnérables figurent en bonne place les femmes notamment enceintes qui n'ont aucun suivi de leur grossesse note le rapport. Toutes ces conditions difficiles sont de nature à remettre en cause l'insertion des rapatriés dans la société mauritanienne. TPMN interpelle le gouvernement de Ould Laghdaf à prendre  des mesures pour faciliter la vie dans les camps et dans tous les domaines. Ce cri d’alarme intervient au lendemain de la fin de la marche des rapatriés qui s’est soldée par la répression violente des manifestants qui a fait plusieurs blessés graves. Une confirmation encore une fois que le régime de Ould Aziz a tourné le dos à la réconciliation nationale.

 

Bakala Kane

 

(Reçu à Kassataya le 5 mai 2014)

 

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