Dure réalité pour l'IRA dont les militants ont constaté avec amertume que le premier anniversaire du Manifeste des Hratins le 29 avril dernier à Nouakchott s'est déroulé avec succés et sans eux et sans leur candidat Ould Abeid aux présidentielles du 21 juin prochain.C'est encore plus insupportable quand ce sont les deux piliers du mouvement anti esclavagistes Brahim Ould Abeid et Ould Sidi Moyla qui claquent la porte pour protester contre le boycott à la marche historique pour la dignité de la communauté.Pas de fumée sans feu.Cette convulsion au sein de l'IRA cacherait une campagne de dénigrement avant tout contre son président.Une fausse propagande qu'il attribue aux promoteurs de la marche historique , au régime de Ould Aziz et au Forum national pour la Démocratie et l'Unité qui regroupe 11 partis de l'opposition et d'autres partis mauritaniens. Aux premiers l'IRA accuse d'avoir trahi l'esprit du Manifeste à son insu en modifiant toutes les parties sur les esclavagistes et l'esclavage et surtout en mentionnant l'arabité des Hratins. Au second d'avoir exercé une pression sur les organisateurs pour écarter d'office son candidat aux présidentielles Ould Abeid et au troisième d'avoir monnayé sa participation à la marche.C'est ce qui ressort en substance d'un communiqué de presse publié par le site mauritanien Cridem.Sur la question nationale l'IRA constate que les rédacteurs du Manifeste sont allés loin en qualifiant le génocide et les déportations de 89 de coup d'Etat que les FLAM ont inventé. Ce qui expliquerait en partie que le Forum ait exigé pour sa participation la disqualification du président de l'IRA pour ne pas entendre au cours du meeting des mots comme racisme, esclavage et génocide qualifés d'incitation à la haine raciale et à la guerre civile. Des directives qui interpellent les observateurs sur le bien fondé de cette partition politique venant d'une coalition de partis d'opposition.Cette façon de brouiller les cartes politiques obligera un jour le FNDU de dire en un moment donné de quel bois il se chauffe.
En tout cas l'IRA se pose des questions sur les embûches qui se multiplient notamment par le fait que le régime de Ould Aziz a utilisé cette marche pour l'égalité des droits en Mauritanie pour diviser encore les radicaux du mouvement en introduisant dans les négociations avant le 29 avril au moins deux des personnalités de l'UPR les plus farouchement opposés à l'émancipation des Hratins qui sont aujourd'hui plus de 30 pour cent de la population mauritanienne.Il s'agit du président de l'Assemblée nationale.Lequel avait interdit le parti RAG . Et le ministre de l'enseignement supérieur connu pour ses appels au meurtre du learder Hratin dans les médias arabes.Les résultats sont significatifs puisque les organisateurs ont accepté les deux conditions des médiateurs pour avoir l'autorisation de manifester a précisé l'IRA .Exclure le candidat Ould Abeid et participer à un séminaire qui sera organisé par l'agence Tadamoun auquel participeront l'UPR et les autres partis de la majorité. Face à cette situation l'IRA refuse toute compromission avec le pouvoir encore moins avec une opposition qui se rapprocherait du pouvoir.Il existe bel et bien un fossé entre les intentions affichée et le résultat final.
Bakala Kane
(Reçu à Kassataya le 30 avril 2014)
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