La ruée est réelle qui rappelle l’engouement pour les pharmacies et les stations services. La mentalité du commerçant serait, sans doute, passé par là.
Au début des années 2000, la banque était quasiment quelque chose d’abstrait pour le mauritanien lambda, qui préférait de loin, le bas de laine ou le coffre caché dans un coin discret de la maison.
Mais dans les années 90 l’état se désengage du secteur. La brèche ouverte, les riches hommes d’affaires et les commerçants s’y engouffrent en masse, profitant au passage du taux de croissance de l’économie mauritanienne et des promesses du secteur minier.
Les banques à vocation commerciale fleurissent, mais les différentes mesures d’assainissement n’ont eu que très peu d’effet sur le secteur à cause d’une gestion peu rigoureuse, d’un faible niveau de fonds propres et des problèmes de liquidités. De plus, les fusions-qui avaient ramené le nombre de banques de 7 à 5- ont fragilisé certains établissements.
La privatisation des banques étant désormais effective, une deuxième brèche s’est ouverte, offrant aux banques étrangères l’opportunité de s’installer en Mauritanie.
Et elles apportent avec elles de nouvelles conceptions du métier de banquier, mais aussi, une stratégie marketing agressive et efficace. Après les investisseurs français, marocains, Tunisiens, Malaisiens et saoudiens sont arrivés.
Parallèlement, on assiste à une formidable explosion du créneau islamique que certaines voix dénoncent, en évoquant « une distribution à la pelle des agréments bancaires répondant à des motifs politiques ».
Le niveau de l’économie mauritanienne et le faible taux de bancarisation-on parle de 7%- justifient-elles cette effervescence du secteur bancaire.
Si l’Etat qui a attribué des agréments à tour de bras, y trouve son compte, les banques locales, elles, subissent de plein fouet, l’arrivée de nouvelles institutions qui ont instauré une nouvelle donne, comme la révision en baisse des taux d’intérêt, qui se situaient entre 15 et 20%.
Cependant, quelque soit l’effort des banques pour attirer de nouveaux client. Le taux de bancarisation reste faible, du fait du manque de confiance des opérateurs économiques et des citoyens dans le système financier mauritanien. Avec 230 000 comptes pour plus de 3 millions d’habitants, on mesure l’ampleur des efforts des banques.
Et ce en dépit des prévisions optimistes et des indicateurs rassurants. Le pays compte, aujourd'hui, un peu plus d'une centaine d’agences représentant toutes les banques, dans l’ensemble du territoire, contre 84 fin 2011.
Liste des Banques en Mauritanie
• Banque Mauritanienne pour le Commerce International – BMCI
• Banque Nationale de Mauritanie
• Chinguitty Bank
• Banque El Wafa Mauritanienne Islamique – BAMIS
• Générale de Banque de mauritanie – GBM
• Banque El Amana pour le Développement et l’Habitat – BADH
• Banque pour le Commerce et l’Industrie – BCI
• Banque pour le Commerce et l’Investissement en Mauritanie – BACIM BANK
• Société Générale – MAuritanie – SGM
• Attijari Bank Mauritanie
• Banque Islamique de Mauritanie
• Qatar National Bank
• Société Générale de Mauritanie
• Tamkeen Bank
• Banque Populaire de Mauritanie
• Banque Mouamalat Assahiha
• Ora Banque
• Banque BMS
Aïssata N’Diaye
Stagiaire
Source : Le Rénovateur Quotidien
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