A moins d’une surprise encore, c’est dans la soirée d’aujourd’hui que les pourparlers entre pouvoir et opposition vont débuter au palais des Conférences Internationales à Nouakchott. Visiblement Hervé Besancenot, l’ambassadeur de France en Mauritanie a sans aucun doute joué aux médiations pour amener les uns et les autres à de meilleurs sentiments. Surtout côté Pouvoir où l’on veut, coûte que coûte, faire échouer ces pourparlers. Il faut l’avouer, Mohamed Ould Abdel Aziz, président de la république, candidat à sa succession, voudrait aller aux élections sans aucune entrave ni contrainte quelconque. Pour ce faire, il a choisit Mohamed Ould Maham, ministre de la communication et porte parole du gouvernement pour jouer les troubles fêtes au sein des pourparlers. Ce rôle, l’homme n’a pas tardé à le matérialiser pour fixer des limites à ces discussions.
En somme, deus sujets ne font pas l’objet de discussions, à savoir : le gouvernement d’union nationale, que réclament à cor et à cri l’Opposition, et le report des élections. Suffisant pour que celle-ci réagisse illico presto pour dire qu’il n’y a pas de conditions fixées à ces conciliabules. Tout peut-être passé au peigne fin durant ces rencontres. C’est alors que commence les fau bonds du FNDU. Une première fois pour réclamer la présence des représentants du pouvoir ces pourparlers. Une seconde rencontre entre les deux parties permettra de dépasser cette question dès lors que le Pouvoir se fera représenter par deux membres. D’autres questions non moins importantes ont dû être aplanies avant de décider de cette rencontre prévue lundi 14 juillet 2014 dans la soirée. Toutefois, il ne faut pas crier victoire encore car les tenants du pouvoir ont plus d’un tour dans leur sac. Sans doute, ils montreront ce à quoi ils tiennent véritablement s’ils sont convaincus du contraire. Hors ces pourparlers sont plus que nécessaire à l’heure actuelle, vue la dégradation avancée de l’expérience démocratique.
Le FNDU, a eu du mal en son sein
En attendant, il y a lieu de signaler que la composition des délégations tripartites au dialogue est plus ou moins connue. « La prochaine étape sera déterminante dans le processus du dialogue politique après le règlement des modalités», rapporte le site mauriweb.info citant une source qui indique que les parties se pencheront sur les questions cruciales du dialogue. « Une étape a été franchie dans la composition des délégations et une date arrêtée pour le début de ce dialogue » ajoute-t-on de même source. « Si l’objectif annoncé par toutes le parties est d’assurer l’organisation d’une élection transparente et consensuelle, on va pouvoir commencer les choses sérieuses. Ce ne sera pas aisé voir difficile parfois mais espérons que chacun y mette du sien pour sortir de cette impasse » rappelle la source. «Aucune question n’est taboue lors de ce dialogue que nous souhaitons franc et sérieux » explique la même source qui indique qu’il va falloir évoquer « les questions qui fâchent». Ces questions qui relèvent de la présence de l’Opposition dans un gouvernement d’union nationale chargé de gérer l’élection comprennent également les possibilités d’ajourner l’élection elle-même. «Le plus important pour l’intérêt du pays est de voir s’organiser une élection transparente qui ne soit pas entachée par des irrégularités qui lui ôtent toute crédibilité » précise la source.
Rendez-vous aurait donc été pris pour ce lundi en vue entamer le dialogue direct sur les questions qui divisent la classe politique quant à l’organisation du scrutin présidentiel. Trois pôles politiques (Majorité, FNDU et Cap) sont parties prenantes à ce dialogue de sortie de crise, rappelle-t-on. Le tout ne s’est pas déroulé dans le calme. Il semble que des luttes farouches ont opposé certains. Mais au finich, il y’a eu plus de peur que de mal. Par ailleurs, selon le site « Saharamédias », le président de l’Union des forces de progrès (UFP), Mohamed Ould Maouloud, s’est excusé de ne pouvoir conduire la délégation du forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) au dialogue avec le pouvoir prévu ce lundi soir au palais des congrès de Nouakchott. La source qui rapporte la nouvelle et qui a préféré garder l’anonymat, ajoute qu’Ould Maouloud a demandé à ce qu’il soit remplacer dans cette mission par un autre dirigeant de son parti. Toujours dans ce chapitre, signalons que le Rassemblement des forces démocratiques (RFD) a finalement décidé de participer à cette délégation en intégrant la représentation de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) formée de trois personnalités.
Les derniers réglages concernent le choix de la personnalité qui dirigera la délégation du FNDU et des personnalités qui seront désignées par les organisations syndicales pour les représenter au dialogue dans le groupe du forum.
En attendant de savoir qui sera son remplaçant disons que la délégation du FNDU, selon le site saharamédia, comprendra : Mohamed Jamil Mansour, président de Tawassoul, Mohamed Ould Borboss, président d’Al mostaqbal, Mohamed Vall Ould Bellal, ancien ministre, l’un des cadres du forum, Yahya Ould Ahmed Waghf, président du parti Adil, et ancien Premier ministre et Saleh Ould Hannena, président du parti Hatem. Quant à la délégation de la Coalition pour une alternance pacifique (CAP), elle sera dirigée par Abdesselam Ould Horma, président du parti Sawab, et comprendra : Ladji Traoré, secrétaire général de l’APP, Mohamed Ould Yarg, ancien ministre (APP), Idoumou Ould Abdi Ould Jiyid et Ahmed Ould Khairou, du parti Al Wiam. Enfin, la majorité sera représentée par : Sidi Mohamed Ould Maham, vice-président de l’UPR, ministre de la Communication et des relations avec le parlement. Elle comprend d’autres membres dont les députés Mohamed El Moctar Ould Zamel et Sidi Mohamed Ould Bouna dit El Moudir.
Diop Moussa
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Source : Le Quotidien de Nouakchott
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