D’abord celui du ministre de la communication, Sidi Mohamed Ould Maham. Dans son discours, le MCRP, après avoir exprimé la détermination du gouvernement à réussir ce dialogue, s’est appesanti sur les acquis démocratiques sous l’ère de Mohamed Ould Abdel Aziz,. Ould Maham, qui a invité les acteurs politiques à placer l’intérêt du pays au dessus des intérêts partisans, a cité la mise en place d’organes indépendantes de supervision des élections, les libertés générales et individuelles, la sécurité, un état civil fiable…Le chef de la délégation de la majorité est également revenu sur le dialogue de 2011 avec une partie de l’opposition, ce qui a permis, selon lui, d’organiser, dans la transparence, les dernières élections municipales et législatives. Pour le ministre, ces acquis doivent être renforcés et protégés par tous les mauritaniens.
Pour sa part, Abdessalam Ould Horma, président de la délégation de la CAP a fait observer que le dialogue est la meilleure voie pour trouver des solutions aux problèmes que rencontre le pays, c’est la raison pour laquelle, a-t-il ajouté, la CAP est allée au dialogue en 2011. Pour le président de Sawab, ce dialogue a permis des avancées significatives mais, regrette-t-il, le taux d’exécution des points d’accord reste à parfaire. Ould Horma a invité les parties prenantes à œuvrer pour la réussite de ce dialogue parce que le pays est devant une échéance électorale capitale.
Prenant enfin la parole, Yahya Ould Ahmed El Wagf, chef de la délégation du forum pour la démocratie et l’unité a exprimé la détermination du forum à aller à un dialogue franc et sincère pour sortir le pays de la crise politique dans lequel il se débat depuis longtemps. Pour Ould El Wagf, les dernières élections municipales et législatives n’ont pas permis au pays de sortir de cette situation parce qu’une partie de la classe politique n’y a pas pris part. Le Forum souhaite mieux pour le pays, a déclaré Ould El Wagf, c’est pourquoi il souhaite que le dialogue, démarré ce jour, permette l’organisation d’élections présidentielles crédibles, ce qui doit passer, rappelle le chef de la délégation du Forum par la formation d’un gouvernement d’union, les réformes consensuelles des organes de supervision des élections pour en faire des structures véritablement indépendantes du pouvoir en place, de l’état civil, la neutralité de l’administration… Mais, se hâte de préciser Ould El Wagf, ces réformes ne doivent pas reléguer au second plan les autres dossiers de la plate-forme du Forum, soumise au dialogue : la suppression de l’esclavage, le respect de la diversité culturelle et ethnique du pays, le règlement de dossiers liés à la violation des droits de l’hommes, la bonne gouvernance…Le succès du dialogue doit permettre de trouver des solution à l’ensemble de ces problèmes, a conclu Ould El Wagf.
Source : Le Calame (Le 14 avril 2014)
Diffusion partielle ou totale interdite sans la mention : Source : www.kassataya.com