Présidentielles 2014 : l’opposition n’est pas au bout de ses peines

Des élections consensuelles, on en parle sans relâche au sein de l’opposition. Le débat engagé vise à déterminer des conditions consensuelles pour l’organisation d’une élection présidentielle libre, démocratique, transparente, et incontestable.

 

Toutefois, ce débat fait cependant fi d’un aspect essentiel à savoir : qui, parmi les leaders politiques pressentis ou déclarés, est en mesure de remplir toutes les conditions de recevabilité d’une candidature à l’élection présidentielle. Il s’agit notamment des conditions posées par, l’alinéa 1 de l’article 5 de l’ordonnance N° 91-027 du 7 octobre 1991 portant loi organique relative à l’élection du Président de la République, modifiée, ci-après : « Article 5 (nouveau) : La candidature à la présidence de la République n’est recevable que si elle est parrainée par au moins cent (100) conseillers municipaux dont cinq (5) maires. Ces conseillers doivent appartenir à la majorité des Wilayas. Aucun élu ne peut parrainer plus d’une candidature. Les parrainages sont faits par actes légalisés. En aucun cas, ils ne peuvent faire l’objet d’un retrait après leur dépôt. »

A priori, ceux qui ont prôné le boycott des municipales devraient avoir toutes les difficultés pour obtenir les parrainages objet de l’article 5 ci-dessus. S’y ajoutent ceux dont les partis ne peuvent mobiliser qu’un nombre insignifiant de conseillers municipaux et de Maires le plus souvent concentrés dans un nombre minoritaire de Wilayas. Il y a enfin ceux qui fustigent l’ensemble des partis politiques de la majorité, de l’opposition dialoguiste, et de l’opposition radicale. Résultat des courses, on pourra très certainement compter les candidats éligibles sur les doigts d’une seule main. Ainsi, ceux à qui on pense, risquent de ne pas y figurer dans la mesure où, conformément à l’article 6 ci-après, les parrainages ne pourront pas être accordés secretement!

Article 6 (nouveau) : Le Conseil Constitutionnel s'assure du consentement des candidats. Le nom, la qualité ainsi que les circonscriptions électorales et administratives des élus qui ont parrainé les candidatures à la Présidence de la République sont rendus publics par le Conseil Constitutionnel le trente cinquième (35éme) jour au moins avant le premier tour du scrutin, dans la limite du nombre requis pour la validité de la candidature. Nous y reviendrons.

Diop Moussa
mdiop789@gmail.com

 

Source : Le Quotidien de Nouakchott

 

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