En effet, ce parti né sous les cendres du PRDS de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya, n’a pas su répondre aux attentes du tombeur de Sidi Ould Cheikh Abdellahi, président de la république démocratiquement élu en 2007. 18 mois après le début de son mandat, le président Abdallahi a été renversé par des hauts responsables militaires, dont le chef d’état-major particulier du président, le Général Abdel Aziz, et le chef d’état-major des armées, le Général Ghazouani, tous deux déjà
Les premiers couacs
Pour mieux comprendre, il faut remonter à la création de l’UPR. Rappelons-nous, qu’au lendemain du coup de force le 6 août 2008 contre Sidioca, sans effusion de sang, Ould Abdel Aziz a voulu mettre en place un parti présidentiel, disons une machine électorale, capable de réunir en son sein tous ses soutiens politiques, économiques et financiers. C’est alors qu’il se tourne vers le député Mohamed Ali Chérif (ancien SG de la Présidence de la République de Mokhtar Ould Daddah). Il le charge de la mission de constituer une direction provisoire crédible pour préparer l’Assemblée Générale constitutive et le 1er congrès de l’UPR. Quand le Député Mohamed Ali Chérif voulut rendre sa copie au Président Mohamed Ould Abdel Aziz, ce dernier lui déclara qu’il voulait découvrir la proposition en même temps que tout le monde lors de l’AG constitutive. Un lobby d’aventuriers politiques, actifs depuis l’ex PRDS, assiégea Mohamed Ali Chérif pour prendre connaissance de sa proposition en vain.
Ayant échoué dans sa tentative de le manipuler, le lobby déclencha une opération de sabotage de sa mission. Se présentant comme impliqués dans l’initiative confiée à Mohamed Ali Chérif, le lobby le doubla en contactant les membres les plus influents de l’ex HCE pour solliciter leurs propositions et recommandations. Ces derniers ne se sont pas privés pour avancer les noms de leurs proches. Ainsi, le lobby dressa une liste une liste comprenant les protégés des hauts chefs militaires et, où ses membres figuraient en bonne place. Le jour J, dès que le Président Mohamed Ould Abdel Aziz fut installé sur le podium de la grande salle
Pour limiter les dégâts qui installaient Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine, homme lige de Ghazouani, à la Présidence et son équipe aux commandes, il lui apporta les amendements suivants en imposant : un important nombre de Négro-Africains qui avaient été complètement écartés, Mohamed Yahya Ould Horma, son obligé qui fut son dernier représentant lors des accords de Dakar, au poste de 1er Vice-Président, BA Coumba (Négro-Africaine) au poste de 2ème Vice-Présidente, Oumar Ould Matalla (Harratine) au poste de Secrétaire Général. Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts jusqu’aux élections municipales et législatives dernières que l’upr a gagné en l’absence de concurrents sérieux à l’exception de Tawassoul, un parti membre de la COD qui a décidé d’y prendre part et a gagné plusieurs mairies et 16 sièges de députés. L’UPR ayant montré son incapacité à rassembler les mauritaniens, Ould Abdel Aziz ne pouvait laisser faire le général Ghazouani, chef d’Etat Major de l’armée nationale. Pour autant est-ce la décente aux enfers de ce dernier. Pas si sûr qu’on le laisse penser.
Le mandat de Mohamed Ould Abdel Aziz (depuis 2010)
La priorité du gouvernement, dirigé par Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, est de relancer le développement économique et social. La menace terroriste que fait peser AQMI sur la Mauritanie mettent au même rang de préoccupation les questions de sécurité que le président Abdel Aziz regarde, de même que la réforme de la justice, comme des conditions du développement. Le président Abdel Aziz s’est également engagé à régler la question du « passif humanitaire » (violences interethniques de 1989 et séquelles de l’esclavage). Accélérant, sous l’égide du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR), le processus de rapatriement des négro-mauritaniens réfugiés au Sénégal, le gouvernement a également commencé à réintégrer dans l’administration des fonctionnaires négro-mauritaniens expulsés en 1989. Malgré les avancées, la question du « passif humanitaire », n’est pas encore réglée.
Le gouvernement est par ailleurs confronté à l’opposition de la Coordination de l’opposition démocratique (COD), regroupant une dizaine de partis politiques. La COD s’est lancée dans un bras de fer avec le pouvoir, organisant des manifestations, principalement dans la capitale Nouakchott. Réunissant 12 000 personnes le 12 mars 2012, ce mouvement a, depuis, diminué d’intensité. Victime d’un incident de tir impliquant sa propre armée, le 13 octobre 2012, le Président Ould Abdel Aziz a été évacué en France
Situation sécuritaire
Le rattachement en 2007 du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) à la mouvance Al Qaida avec la création d’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) a sensiblement renforcé la menace terroriste dans la région sahélo-saharienne. Les modes d’action de ce groupe se caractérisent par des attaques contre les forces armées, des enlèvements et assassinats de ressortissants occidentaux, voire des attentat-suicides. La Mauritanie constitue une cible des groupes terroristes : assassinat de 4 touristes français à Aleg le 24 décembre 2007, attaque de Tourine en septembre 2008 faisant 12 morts parmi les militaires mauritaniens, assassinat d’un ressortissant américain le 23 juin 2009 à Nouakchott, attentat suicide contre l’ambassade de France
Diop Moussa
Source : Le Quotidien de Nouakchott
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