Des conférenciers font l’état des lieux de la presse francophone en Mauritanie

Le club des jeunes journalistes(CJJ) a organisé mardi, dans les locaux de l’institut français de Mauritanie(IFM) en collaboration avec l’Association Mauritanienne pour la francophonie, dans le cadre des festivités commémoratives de journée de la a francophonie, une conférence-débat sous le thème « quel avenir pour la presse francophone en Mauritanie ? ».

 

Plusieurs intervenants dont l’éminent Prof Cheikh Saadbou Kamara et l’illustre homme de médias Kissima Diagana ont abordé le sujet de différents angles, pour faire l’état des lieux des médias francophones mauritaniens.

Les points forts et faibles de cet espace ainsi que les défis à relever dans l’avenir pour que la presse nationale assure sa sortie de marécages de la médiocrité et de la déchéance ont été esquissés à cette conférence.

Dans son intervention, le professeur Kamara a fait une brève rétrospective de la presse francophone en Mauritanie avant de signaler la prise de conscience chez les jeunes et de tracer quelques perspectives de la presse francophone.

« Même si la presse existait bien avant l’indépendance, il faut attendre les années 70 pour parler de sa crédibilité est cela fut marqué par l’ampleur de l’influence de l’audiovisuel par rapport à la presse écrite qui intéressait une minorité de personnes à l’époque. La presse papier était relativement faible » a-t-il dit.

Et d’ajouter, que pour garantir le développement et l’épanouissement de la presse dans le pays d’une manière générale, les gens doivent considérer la presse francophone arabophone comme étant complémentaires, non antagonistes, du fait que les journalistes sont les mêmes, les problèmes à étudier identiques d’où l’opportunité de travailler et de conjuguer les efforts pour la convergence des desseins relatifs au renforcement de la démocratie et de l’unité.

«La presse francophone a pris du recul ces dernières années. Cette situation est due à plusieurs facteurs notamment la précarité de la formation et l’absence de la jeunesse qualifiée et motivée pour relever les défis de la presse mauritanienne en générale et francophone en particulier » a-t-il dit.

De son cote, le journaliste Kissima Diagana a souligné sans son intervention que le recul de la presse française est consécutif à la baisse du niveau de la langue française.

Selon lui, les journalistes francophones ne fournissent aucun effort pour améliorer la qualité dans leurs écrits. «Il faut que les journalistes lisent, se critiquent réciproquement et positivement pour améliorer leur niveau d’écriture et pour informer le public de manière juste et responsable ».

« L’avenir de la presse francophone en Mauritanie, reste dans les mains des jeunes journalistes » a-t-il conclu. Notons que La conférence-débat s’est déroulée en présence de la représente de l’AMF Mme Maimouna Mint Saleck et de plusieurs autres personnalités francophiles.

 

Ba Abou

 

Source : Rénovateur Quotidien

 

 

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