Les pierres des mausolées de la ville de Tombouctou gisent encore au sol, comme autant de cicatrices qui demandent à être refermées. Lazare Eloundou est le représentant au Mali de l’Unesco, l’agence des Nations Unies pour la culture : « Ce qui nous intéresse pour le moment, c’est de reconstruire quatorze mausolées détruits en juin 2012 ».
En dehors des mausolées, l’Unesco s’engage à reconstruire les autres éléments du patrimoine de Tombouctou et du nord du Mali, poursuit le représentant de l’organisme international : « Nous allons nous engager à réhabiliter les bibliothèques des manuscrits, à réhabiliter les mosquées et, à Gao, à restaurer le tombeau des Askia, qui est aussi un bien du patrimoine mondial ».
Un « grand jour »
La reconstruction de ce patrimoine commence avec les deux mausolées qui jouxtent la grande mosquée de Djingareyber au cœur de Tombouctou, pour le grand bonheur de son imam Abdramane Ben Essayouti : « Pour nous c’est un grand jour, parce que ces mausolées, le jour de la destruction, c’était un déluge général dans la ville de Tombouctou. Aujourd’hui, nous sommes très contents de revoir ces mausolées repousser dans la ville et c’est des symboles… C’est vraiment une page de l’histoire qui se tourne. On a vu la destruction, et nous assistons maintenant à la reconstruction, mais c’est vraiment un grand jour. »
En dépit du risque terroriste qui demeure, en dépit de l’activité économique qui continue de tourner au ralenti, le début des travaux, marque pour les habitants de Tombouctou le début d’une nouvelle période de paix.
Source : RFI
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