Difficile de se nourrir en Mauritanie

La flambée des prix des produits de consommation n’arrête pas. Et le plus grave, c’est qu’aucune solution ne semble être en vue pour juguler une flambée des prix qui étouffe des populations qui ressentent les effets d’une politique d’austérité dont les victimes se comptent dans toutes les sphères de la population.

 

Lors de la dernière campagne électorale, les politiques ont largement débattu des prix des produits de consommation, chacun s’engageant à les revoir une fois élu.

Près de trois mois plus tard, la situation n’a pas changé, elle s’est même empirée. Le riz, le sucre, le lait, l’huile, la tomate… pas un produit n’échappe à la règle. Insidieusement et doucement, les prix des produits alimentaires montent chaque jour que Dieu fait. N’eût été le programme Emel consacré par la mise à disposition de boutiques dites de la solidarité qui vendent des produits à un prix relativement abordable, ce serait l’apocalypse ! Au demeurant, même si les certains produits sont disponibles dans lesdites boutiques, les populations sont confrontées à un problème de liquidité. En fait, il n’y a pas d’argent Ou plus précisément, il n’y a pas assez d’argent pour se procurer le strict nécessaire pour la vie. Des prix qui flambent, des salaires qui stagnent.

Comment justifier alors qu’un sac de riz de 50kg vendu en Mauritanie à 10000UM grimpe subitement pour atteindre 12000UM, soit une augmentation de 33,57% ? Comment justifiez que le litre d’huile passe de 300UM, à 500UM puis à 600UM en l’espace de quelques mois ? Il faut bien le dire, le " justificatif " du national par l’international ou plus simplemen par la crise internationale qui s’abattrait sur toutes les économies du monde, a constitué, sans qu’on s’en rende compte, une sorte de laisser-aller de la part des autorités. Les entendant toujours se référer à la conjoncture internationale, le commerçant, avide de gain, ne peut résister à la tentation de gagner plus d’argent. Autre quiproquo savamment entretenu à propos des prix : les taxes et droits de douane !

L’Etat gagnerait-il à supprimer tous ceux appliqués aux produits de première nécessité et à veiller à ce que le manque à gagner consécutif à ce " renoncement " se traduise par une baisse significative du prix de ces denrées ? Tout le monde vous dira que oui, car qui paie réellement ces droits ? Les voies détournées pour faire partir ces ressources vers d’autres destinations " particulières " sont connues de tous. Alors autant en faire profiter les citoyens. Si cette solution radicale est inconcevable dans un Etat qui se veut moderne, alors faisons en sorte que toute baisse d’impôts et de taxes consentie aux commerçants se traduise par un nivellement vers le bas des prix de ce que nous consommons tous les jours.

 

Fatimetou Mint Cheikh.

 

Source :  L'Authentique Quotidien

 

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