Taxes sur le lait en paquet : Le RFD s’est-il perdu dans les confusions ?

Au terme de la récente réunion de son Bureau Exécutif, le RFD, faisant allusion à la situation socioéconomique du pays a déploré les taxes prononcées par les autorités sur les produits alimentaires notamment le lait en paquet, greffant considérablement le pouvoir d'achat des consommateurs.

Au lendemain de ces déclaration, la Fédération des Industries et des Mines (MIF), a fait une mise au point sur certaines observations faites par le Bureau du RFD, estimant que dans son approche, ce parti " n'aurait pas bien compris " les raisons de telles mesures fiscales.

Dans ses éclairages, la MIF, qui se définit d'emblée comme apolitique, reconnaissant à l'opposition en général et au RFD leur devoir premier- de critiquer toutes les décisions des Pouvoirs publics, surtout quand celles-ci ont un impact direct sur les populations, souligne toutefois que qu'il " revient à ce parti, avant de se prononcer sur une quelconque décision nationale, de fournir l'effort de prendre tous les renseignements nécessaires sur la portée, la finalité et la réalité de cette décision ".

Allant au vif du sujet, la MIF estime que le RFD n'avait malheureusement pas très bien compris le cas avec la décision prise par le Gouvernement, dans le cadre de la Loi des Finances 2014, visant à instaurer une nouvelle taxation douanière sur le lait en paquet et l'eau minérale importés.

" Le RFD ne semblerait pas avoir saisi toute l'importance de cette décision gouvernementale qui met fin en partie à la pratique peu équitable de dédouaner les produits importés sur la base de facture minorée ou au forfait, au détriment des produits similaires nationaux, comme c'était le cas, notamment, des pâtes alimentaires, du lait et de l'eau minérale.

Une situation qui rendait les produits similaires locaux plus chers et, donc, peu compétitifs " précise la fédération.

Et de préciser que cette décision de taxation du lait en paquet et de l'eau minérale importés, prise dans le cadre de la Loi des Finances 2014, n'est, cette fois-ci, qu'une réponse favorable à une requête formulée avec insistance par de nombreux opérateurs industriels nationaux dont les activités de production étaient mourantes, sous l'effet néfaste de la concurrence déloyale des produits importés.

Et d'ajouter que par l'instauration de cette nouvelle taxation, les Pouvoirs publics ne font que redresser un tort et réparer un grave préjudice subi par l'industrie nationale " soulignant qu'il s'agit d'une réparation de préjudice concrétisée par le bannissement du dédouanement au forfait ou sur la base de facture minorée de l'eau, du lait en paquet, des pâtes alimentaires et autres produits similaires importés ".

Selon la FIM, ce nouveau dédouanement rigoureux (au réel) de ces produits importés permettra, surtout, s'il était généralisé, de faire jouer une concurrence saine et loyale entre les produits importés et les produits locaux et donner à ces derniers la chance de gagner leur part de marché, regrettant le fait que " les pâtes alimentaires importés ne sont pas, jusqu'ici, assujetties à la taxe de consommation comme le lait en paquet et l'eau minérale "'.

Dans le cadre de cette mise au clair, la fédération indique que les pâtes alimentaires et autres denrées alimentaires locales (y compris l'eau minérale et les produits laitiers) produites par les unités industrielles nationales n'ont subi aucune taxation et par conséquent, leur prix de vente ne devrait pas, en principe, augmenter.

" A l'inverse, le lait en paquet et l'eau minérale importés coûteront, certainement plus cher, ce qui devrait être à l'avantage des même produits locaux qui pourraient, à la faveur du dédouanement sur la base de la valeur réelle des produits similaires, importés, se vendre mieux, plus facilement et à des prix raisonnables pour le consommateur ".

" La balle est maintenant dans le camp des industriels nationaux concernés pour prendre les dispositions nécessaires pour produire plus et mieux et, par conséquent, contribuer au sauvetage de l'industrie nationale, permettant à cette dernière de continuer à jouer son rôle de moteur de développement économique et social du pays par la création de richesse, de plus-value certaine, d'emplois et par l'économie de devises au profit d'autres activités utiles pour les citoyens " conclut la fédération, précisant à ce propos que tous les efforts devront être conjugués pour promouvoir le slogan " consommer mauritanien ".

Md O Md Lemine

Source  :  Le Rénovateur le 10/02/2014{jcomments on}

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