A quelques mois des présidentielles mauritaniennes, les partis politiques sont dans l’expectative. Une seule candidature indépendante est officialisée. Il s’agit de celle du président de l’IRA qui se veut porte-parole des opprimés de la Mauritanie.
Le suspens continue dans le camp de l’UPR le parti de la majorité pour annoncer sans doute le plus tard la candidature du nouveau président en exercice de l’UA Ould Aziz. Des doutes dans le camp de la nouvelle opposition parlementaire dont le chef de file est Jamel Mansour, président du parti islamiste TAWASSOUL. Des incertitudes dans le camp de la Coordination de l’Opposition démocratique dont les principaux leaders Ould Maouloud de l’UFP et Ould Dadddah du RFD attendent de pied ferme le congrès de clarification dans quelques jours dans la capitale mauritanienne. Et pourquoi pas une candidature féminine ?
S’il ne fait aucun doute qu’à des mois des présidentielles le seul candidat déclaré est un indépendant, le président de l’IRA poussé par la diaspora et les masses laborieuses mauritaniennes des ports et des industries extractives, des travailleurs précaires des quartiers périphériques de la capitale. Pour convaincre d’abord ses compatriotes et particulièrement les Hratins qui constituent près de la moitié de la population, Ould Abeid a déjà dessiné une vision « arc-en-ciel » de la Mauritanie pour un Etat de droit et de l’égalité entre toutes les communautés. Candidat de tous les opprimés, l’un des plus grands défenseurs des droits de l’homme ambitionne de changer les mentalités. Un pari qu’il devra partager avec les qualités de tribun exceptionnelles du président de l’AJDMR Ibrahima Sarr nouveau député et certainement qui n’a pas dit son dernier mot « Ina wona »sur les prochaines échéances. Jamais deux sans trois .Les deux hommes sont fortement impliqués dans la réconciliation nationale. Mais aujourd’hui le grand écho rencontré dans la communauté Hratine illustre bien le désarroi ou du moins le silence des autres candidatures. Même ses adversaires lui reconnaissent le courage à commencer par la majorité au pouvoir où le suspens règne pour annoncer peut-être le plus tard possible la candidature de Ould Aziz, nouveau président de l’UA. Personne n’est dupe il va rempiler un second mandat. Par contre les observateurs s’interrogent sur les candidats de la nouvelle opposition parlementaire dont le chef de file est Jamel Mansour, président du parti islamiste TAWASSOUL entre le marteau son nouveau camp et l’enclume la COD. D’autres poids lourds comme le président de l’APP Ould Boulkheir qui a passé la main à l’ancien ministre de l’Intérieur Ould Boilil au perchoir et dont les accointances avec le régime de Ould Aziz ne font plus de doute. L’ancien président de l’assemblée nationale devra se contenter d’une promesse pour diriger le conseil économique et social. L’autre personnalité qui pourrait semer le trouble dans les rangs est incontestablement l’ancien baron du PRDS et leader d’EL WIAM qui rêve de prendre sa revanche en tant que nouveau maire de Ndiago. Par contre c’est l’incertitude dans le camp de l’opposition historique dont les deux principaux chefs Ould Daddah du RFD et Ould Maouloud de l’UFP attendent avec impatience dans quelques jours pour participer au congrès de la clarification à Nouakchott et de montrer de quoi cette concertation accouchera. Après le boycott des dernières élections, la COD ne devra pas décevoir et montrer qu’une autre politique est possible, plus juste et plus audacieuse. A condition de ne pas pratiquer la politique de chaise vide. Et parmi les faces cachées de 2014 c’est la candidature féminine qui pourrait créer plus que des surprises dans un pays où la pesanteur sociale compte et les mentalités sont encore rétrogrades et où les Imams et Oulémas sont des contre-pouvoir potentiels au régime. Ce serait une révolution. Pour l’instant une seule face révélée et plusieurs faces cachées, le suspens de 2014 va encore durer jusqu’à un mois au minimum.
Bakala Kane{jcomments on}
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