Inondations de Nouakchott : le PNUE tire la sonnette d’alarme

Nouakchott située en grande partie  en dessous de la mer avec un cordon dunaire fragile pourrait disparaître un jour sous les eaux si les pouvoirs publics n’anticipent pas dès maintenant .

 

Les inondations fréquentes depuis des années sont dues en grande partie par les pluies diluviennes et les zones de dépression habitées. Ce phénomène n'est pas une fatalité. C’est la première alerte sérieuse du Programme des Nations-Unies pour l’Environnement (PNUE) sur place à Nouakchott à l’issue de la visite de son directeur exécutif adjoint cette semaine. Le mauritanien Ibrahima Thiaw a demandé aux autorités de Nouakchott de vite réagir et fort malgré l’existence d’un plan d’aménagement du littoral .A défaut la facture pourrait être très salée pour le contribuable et les conséquences matérielles et humaines incalculables.

Gouverner c'est prévoir. Ce vieil adage résume parfaitement l'un des messages forts au gouvernement de Ould LAGHDAF par le directeur exécutif du PNUE à l'issue de sa visite cette semaine dans la capitale mauritanienne. Le mauritanien Ibrahima Thiaw connaît bien la réalité sur le terrain. Ce n'est pas la première fois que les experts de l'ONU de l'environnement mettent le doigt dans l'oeil pour réveiller les autorités de Nouakchott qui semblent être endormies face aux inondations de Nouakchott. Mais c'est la première alerte sérieuse sur place à Nouakchott. Située en grande partie au dessous de la mer la capitale ne dispose pas toujours un cordon dunaire capable d'affronter la mer qui continue d'avancer d'année en année. En plus des inondations fréquentes dues aux pluies diluviennes la situation est suffisamment grave. Il faut réagir vite et fort, met en garde l'envoyé des Nations-Unies qui mesure les conséquences économiques et sociales du changement climatique et du réchauffement de la planète sur les pays les moins développés comme la Mauritanie. C'est ce qui explique  la montée du niveau de la mer et de la nappe phréatique. Malgré l'existence d'un plan d'aménagement du littoral les pouvoirs publics devront s'atteler rapidement à régler l'assainissement d'une ville dont les habitations poussent comme des champignons et qui abrite presque les deux tiers de la population mauritanienne .L'autre casse-tête c'est qu'une bonne partie de Nouakchott se trouve dans des zones de dépression  appelées aujourd'hui l'Aftout Sahel qui gêne considérablement les quartiers comme la SOCOGIM PS dont les propriétaires et locataires sont aujourd'hui d'éternels sinistrés dans l'attente toujours d'hypothétiques indemnisations et des promesses de relogement. 5 ans d'électrochoc ça suffit.Le fonctionnaire international préconise une gestion rationnelle de l'eau pour soulager les souffrances des populations .Ibrahima Thiaw est reparti dans ses valises avec des remèdes pas des remèdes miracles mais une injonction aux autorités politiques d'activer les leviers de la bonne gouvernance. A défaut la facture pourrait être très salée pour le contribuable mauritanien et des dégâts matériels et humains incalculables. Il est temps que les politiques passent aux actes.

Bakala Kane{jcomments on}

(Reçu à Kassataya le 28/01/2014)

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