Les investisseurs arabes s’intéressent à la Mauritanie

Le premier Forum sur l'investissement en Mauritanie s'est achevé le lundi 27 janvier dans la soirée, au cœur de la Zone franche de Nouadhibou.

 

C'est le Président Mohamed Ould Abdel Aziz qui a donné, dimanche, le coup d'envoi de cet évènement de deux jours à Nouakchott.

Quelque 500 hommes d'affaires venus de Mauritanie, du Maghreb, des pays du Golfe et d'Europe se sont joints aux représentants de diverses organisations économiques internationales à l'occasion de cette conférence, la première en son genre.

Cinq accords d'investissement portant sur un montant de 250 milliards d'ouguiyas (625 millions d'euros) ont été paraphés entre les parties intéressées lors de la clôture de la rencontre.

Des conventions ont été signées avec le Fonds saoudien de développement, le Collectif Rajihi et le Fonds monétaire arabe. La Mauritanie a également signé un protocole d'accord avec l'Autorité Arabe pour le Développement Agricole.  

Ce Forum avait pour objectif de permettre à la Mauritanie, à travers la création d'une Zone franche, de tirer avantage de la stabilité politique et de la sécurité qu'elle a œuvré à mettre en place au cours des dernières années pour promouvoir l'économie, selon Ismail Ould Beddah Ould Cheikh Sidya, président de la Zone franche de Nouadhibou.

Il a indiqué que le Forum visait également à encourager les secteurs privés mauritanien et arabe à prendre part aux plans de développement ambitieux du pays.  

Lors de la cérémonie d'ouverture de l'évènement, le Président Ould Abdel Aziz a déclaré que la présence de tant d'investisseurs témoignait du "début d'un nouveau décollage économique pour la Mauritanie et constitue une preuve tangible de la grande confiance qu'ils placent en la Mauritanie, et pour la consolidation de laquelle nous œuvrons au gouvernement grâce à l'adoption des textes et lois nécessaires pour garantir la liberté, la continuité et la protection de l'investissement, simplifier les mesures administratives nécessaires et la révision de la réglementation du fisc et des impôts pour les rendre largement attractifs pour les investisseurs". 

Le ministre des Affaires économiques Sidi Ould Tah a évoqué les conditions sécuritaires qui ont ouvert la voie à la stabilité politique comme constituant la meilleure des garanties pour l'investissement.

"Ces opportunités sont offertes par un Etat qui bénéficie de la stabilité politique et de la sécurité et qui adopte des politiques économiques ouvertes, comprenant de nombreuses incitations et facilités aux termes de la nouvelle loi sur les investissements", a-t-il ajouté. "La Mauritanie est qualifiée aujourd'hui pour devenir la locomotive des investissements dans la région".

Des représentants du Maghreb étaient également présents pour suivre la visite organisée pour les investisseurs par la Zone franche de Nouadhibou, dans la matinée de lundi.  

"Je suis impatiente de voir quelles sont les opportunités d'investissement offertes par la Mauritanie grâce aux efforts de la Zone franche de Nouadhibou", a affirmé à Magharebia Myriam Bouziri, représentante d'une coalition d'entreprises franco-tunisiennes à Monaco. "Et je suis donc ravie d'assister à ce Forum pour y découvrir de plus près les opportunités et les potentiels du pays".  

"Le gouvernement mauritanien a su créer une atmosphère de sécurité qui encourage les investisseurs et leur permet de profiter des ressources disponibles", a-t-elle ajouté.

Walid Balti, un conseiller économique et financier tunisien présent au Forum, reconnaît lui aussi que la sécurité a ouvert la porte au progrès économique.

"L'expérience que connaît la Mauritanie en termes d'établissement de la sécurité, d'encouragement des investissements et sa quête d'investisseurs arabes et maghrébins pourra aider à réaliser l'intégration économique du Maghreb à l'avenir", a-t-il expliqué.  

"Parce que la Mauritanie est moins développée, comparée à d'autres pays du Maghreb", a-t-il poursuivi. "Quand elle atteindra leur niveau économique, cela pourra faciliter une véritable intégration économique régionale."  

"Si les difficultés n'avaient pas été surmontées et si la sécurité n'avait pas été établie, les incitations à l'investissement n'auraient pas pu exister en Mauritanie", a-t-il conclu.

 

Jemal Oumar à Nouakchott pour Magharebia

 

Source : Magharebia

 

 

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