Né en 1928 en Palestine, alors sous mandat britannique, Ariel Sharon devient à 20 ans membre de la Haganah, organisation militaire clandestine sioniste. Il participe à la première guerre israélo-arabe, en 1948. En 1953, il constitue l’Unité 101, la première unité de l’armée israélienne (Tsahal), qui s’illustre par un massacre dans le village de Qibya au cours duquel 69 Palestiniens trouvent la mort.
Lors de la guerre du Kippour, en 1973, le général Sharon réussit à franchir le canal de Suez avec sa division et encercle les forces égyptiennes, permettant ainsi la victoire de Tsahal. A la fin de ce conflit, il participe à la fondation du Likoud, le parti conservateur israélien. En 1977, nommé à la tête du ministère de l’Agriculture, il autorise l’expansion massive des implantations juives dans les Territoires palestiniens.
En 1982, il devient ministre de la Défense. En juin 1982, les troupes israéliennes envahissent le Liban. Selon Ariel Sharon, cette opération est destinée à protéger le nord d’Israël des attaques palestiniennes. Elle ne doit pas durer plus de quarante-huit heures ni s’étendre sur le territoire libanais, mais les troupes israéliennes vont jusqu’au cœur de Beyrouth et entament dix-huit années d’occupation dans le sud du Liban. Des massacres sont perpétrés dans les camps palestiniens de Sabra et Chatila, au sud de Beyrouth, par les milices chrétiennes libanaises alors que l’armée israélienne contrôle le périmètre. En Israël, 400 000 personnes descendent dans la rue pour dénoncer ces massacres. Une enquête israélienne conclut à la responsabilité des phalangistes et à celle indirecte d’Ariel Sharon. Ce dernier s’éclipse de la vie politique pendant plusieurs années.
Le 28 septembre 2000, alors député de l’opposition, il effectue une visite sur l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem. Cet acte est vécu par les Palestiniens comme une provocation. Il sera considéré comme l’élément déclencheur de la deuxième Intifada. Plusieurs attentats suicides ébranlent Israël. En 2001, Sharon remporte une victoire écrasante aux élections et devient Premier ministre. Il suspend toute négociation avec l’Autorité palestinienne et commence la construction du mur de séparation pour encercler la Cisjordanie et empêcher toute infiltration palestinienne. En 2005, il crée la surprise en décidant du démantèlement des colonies de la bande de Gaza et du désengagement militaire de ce territoire. Mais en janvier 2006 il est victime d’une attaque cérébrale et placé dans un coma artificiel dont il n’est toujours pas sorti.
Source : Courrier international
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