La navette de Lagos : le tourisme de santé qui mine l’Angleterre

Chaque année, des Africaines vont accoucher gratuitement au Royaume-Uni. Et, selon un rapport gouvernemental, cela coûte cher à l'État.

 

 

Acoucher dans de meilleures conditions, c’est l’une des raisons pour lesquelles des centaines de femmes enceintes affluent vers l’Angleterre. Mais ces dernières années, la gratuité des soins et le cadre rassurant ont attiré beaucoup trop de monde, relate le site The Telegraph.

Un rapport gouvernemental récemment publié, indique que les agents de l'immigration aéroportuaire ont arrêté plus de 300 femmes en deux ans. Généralement originaires du Nigeria, elles attendent les dernières semaines de leurs grossesses, puis viennent en Grande-Bretagne pour accoucher.

Un système rodé, qui perdure malgré l’interdiction des compagnies aériennes de voyager à plus de 36 semaines de grossesse. Une directive qu’elles détournent aisément, puisqu’elles se procurent des certificats médicaux falsifiés avec lesquelles elles passent les contrôles et profitent donc des services gratuits de la National Health Service (NHS), le système de santé britannique.

Les résultats de ce rapport ont accentué les craintes du Royaume-Uni à propos du «tourisme de santé» et ont mis en lumière les coûts que cela engendre. À l’échelle nationale, ces pratiques coûteraient à la NHS la somme de 80 millions de livres (environ 95 millions d'euros) par an. De quoi payer 2.000 infirmières. Mais d’après le site britannique le chiffre est bien plus conséquent puisqu’à lui seul le Guy's and St Thomas' Hospital de Londres perdrait 5 millions de livres par an (environ 6 millions d'euros) à cause de ce qu’il appelle «la navette de Lagos»

Pour pallier à ce phénomène, les ministres anglais se préparent à dévoileer une série de mesures. Au-delà du débat sur l’immigration et les charges endossées par les contribuables, ils se pencheront sur le cas des Bulgares et des Roumains en Grande-Bretagne. Un nouveau système d’identification des patients devrait également être mis en place, car certains soins auparavant gratuits pour les étrangers devraient devenir payant, y compris le service des urgences.

 

Lu sur The Telegraph

 

 

(Photo :Une femme enceinte à l'hôpital d'Abuja, Nigeria / REUTERS)

 

Source : SlateAfrique

 

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