« Nous cherchons à éradiquer le terrorisme … et la situation en Egypte déterminera le sort de la région »

Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, Premier Ministre.

Dans une interview qu’il a accordée après le second tour des élections législatives et municipales au Portail El Ahram avec Asmaa El Housseini, le premier ministre , DR Moulaye Ould Mohamed Laghdaf a confirmé que la véritable bataille est dans le développement, l’appui des libertés fondamentales, la citoyenneté, l'éradication de la pauvreté et le sous-développement, la corruption et aux garanties des droits humains fondamentaux (éducation , emploi, électricité, routes, eau potable et une vie décente pour tous les mauritaniens)

Ajoutant que le pays a connu une grande avancée qui lui a valu un satisfecit des organisations internationales, que le taux de croissance avait atteint 7% en Mauritanie et que c’est parmi les taux les plus élevés de la région. Soulignant que l’avenir promet une révolution industrielle totale et des nouvelles découvertes dans le domaine de l'exploitation pétrolière et minière.

Soulignant que la guerre contre le terrorisme en Mauritanie ne s'était pas interrompue, et c'est une guerre totale visant à éradiquer le terrorisme dans ses racines. Témoignant par ailleurs les sentiments profonds des mauritaniens pour l'Egypte tout en assurant que l'évolution de la situation dans ce pays déterminera le sort de la région.

« nous croyons que la vraie bataille est la bataille pour la construction et le développement des libertés fondamentales et nous essayons de jouer un rôle positif dans le monde arabe pour les libertés, la démocratie et les manifestations pacifiques sans restriction ou guerre civile au sein de nos États, notre combat est contre Israël, pas entre nous, et le premier changement que nous avons opéré en 2008 était d’avoir coupe les relations avec Israël » a-t-il affirmé.

Sur le prix à payer par la Mauritanie après la rupture des liens avec Tel-Aviv, le Premier ministre a déclaré que : « la décision a été courageuse et difficile, et à cause d’elle nous avons faisons face parfois à des campagnes contre la Mauritanie l’accusant de l'esclavage et de non respect des droits des minorités ou à les inciter à des soulèvements.

A une question relative aux séquelles de l'esclavage, le premier ministre a répliqué : « nous sommes ouverts à tous, et nous nous efforçons d’édifier un état citoyen où chaque mauritanien aura droit à une vie décente.

A la question si la guerre contre le terrorisme a pris fin en Mauritanie, il a déclaré : « notre approche dans la guerre contre le terrorisme est globale! Elle ne pas se limite pas seulement à des traitements sécuritaires, les terroristes ou ceux qui cherchent à rejoindre leurs rangs sont d’une faible éducation et connaissance, marginalisés au sein de la société, des chômeurs et qui au prix de leur enrôlement, ils sacrifient leur vie. Ainsi, la première action pour éliminer l'extrémisme est la lutte contre la pauvreté et l'ignorance, la création des opportunités d'emploi, la lutte contre l'idéologie extrémiste par le biais des marabouts, des érudits et des mahadras historiques, qui leur demandent à jouer un rôle déterminant dans la définition et la compréhension du véritable islam, religion de paix, de justice, de compassion et non de répression et des dynamites et qui sont parvenus par le biais des entrevues avec des groupes salafistes et il en est résulté quelques uns qui s’en étaient retirés de l’extrémisme »

A propos de la corruption, le Premier ministre a énoncer que la lutte contre la corruption continue à tout moment, que le détournement du denier public n'est plus toléré comme avant et que sans la lutte contre la corruption, on aura pas enregistré d’excédent pour financer des grands projets et programmes et que tout fonctionnaire maintenant a peur du denier public et hésitera plusieurs fois avant de le prendre ou de s'y approcher soulignant en ce sens que c’est pour le citoyen un début de prisse de conscience.

Soulignant que toute action sans la lutte contre la corruption serait sans aucun rendement et son gouvernement cherche à lutter contre la pauvreté en aidant les citoyens à faire face à des charges liées au train train quotidien et qu’il existe 1 300 points de distribution quotidienne de produits de première nécessité pour environ 300 000 ménages.

Sur la situation économique, il a déclaré que la production d'électricité a doublé plus de trois fois, et qu’il existe un surplus qu’il sera émis 180 mégawatts du Sénégal, et qu’au bout de deux ans, le pays aura un produit et une quantité similaire a celle du Mali, et que pour bientôt, il y aura une dépendance aux énergies renouvelables (solaire, de l'air) à 20 %, comme les routes qui ont doublement augmenté dans les cinq dernières années plus que pendant les 50 années depuis l'indépendance et jusqu'en 1990,

Il ya, dit-il, des grands projets dans le domaine de l’adduction de l'eau et que très bientôt la proportion de l'accès à l'eau potable atteindra 85% de la population, pour un coût des projets de 1 milliard de dollars, et qu’à la fin de l'année prochaine, il aura dépassé les Objectifs du Millénaire pour le développement.

Ajoutant que le problème du pays est surtout la formation professionnelle, malgré d'énormes richesses, mais malheureusement sans qualification appropriée, il ‘existe pas une adéquation entre les diplômés et le marché du travail et que son gouvernement à commencer à œuvrer pour doubler la réinsertion professionnelle.

Révélant que les découvertes minières en Mauritanie sont prometteuses, comme elle sera bientôt parmi le plus gros exportateurs de fer avec 12 millions de tonnes par an, dans cinq ans, la production passera à 50 millions de tonnes par an faisant du pays le cinquième fournisseur mondial, il existe aussi de nouvelles prospectives pour les découvertes de pétrole et de gaz.

Confirmant : « nous avons atteint un taux de croissance de 7 %, l'un des plus grand taux de croissance dans la région que notre réserve en devises fortes, dans le passé, suffisait pour une semaine alors que pur maintenant notre excédent est pour 7 mois, ajoute : « nous avons des ressources animales importantes sur lesquelles compte le citoyen et que maintenant le gouvernement s’atteler à construire des usines pour tirer parti de leurs dérivés

D'autre part la production agricole a doublé, et la production locale est désormais 50% du riz que nous consommons localement, et il a été cultivé quelques champs dont la superficie de chaque tranche est de 10 hectares au profit des diplômés et une distribution des sommes d'argent, afin de résoudre le problème du chômage, qui s'élève à 10%.

(Note de Kassataya : pour voir l'interview originale, en arabe, cliquer sur le lien suivant : http://www.ahram.org.eg/NewsQ/250169.aspx#.Ur4Oo2KugvM.facebook)

Source  :  Rapide Info le 28/12/2013{jcomments on}

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